Face aux tensions sécuritaires persistantes dans l’est du pays, le gouvernement congolais a décidé de mobiliser la population à travers une grande journée nationale et internationale de prières. Prévue pour le 9 février 2025, cette initiative, portée par le ministre d’État en charge de la Justice, vise à fédérer toutes les forces spirituelles du pays et de sa diaspora dans une lutte collective contre l’agression rwandaise.
Selon le communiqué officiel du ministère, cet événement a pour objectif de renforcer la cohésion nationale face aux défis sécuritaires actuels et d’apporter un soutien moral indéfectible aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux groupes d’autodéfense Wazalendo, engagés dans des combats intenses à l’est du pays.
Les autorités ont également prévu une collecte spéciale d’offrandes au cours de cette journée. Les fonds réunis seront intégralement destinés à appuyer les FARDC et les Wazalendo. Une commission spécialisée sera chargée de gérer ces contributions et de s’assurer qu’elles soient distribuées de manière transparente. Le rapport final sur l’utilisation des fonds sera présenté le 20 février 2025.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique spirituelle déjà amorcée par le pays, où plusieurs appels à la prière ont marqué les esprits. En octobre 2024, le Gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, avait exhorté les croyants à prier pour la paix à l’est. De même, lors de l’investiture du président Félix Tshisekedi en janvier 2024, le pasteur Roland Dalo avait élevé la voix pour dénoncer la corruption et appeler à une gouvernance basée sur des valeurs éthiques.
Le ministre de la Justice a rappelé que la foi et la solidarité restent des piliers essentiels pour surmonter cette période difficile. Il a invité les leaders religieux et tous les citoyens, quelles que soient leurs affiliations, à se mobiliser dans un élan patriotique et spirituel.
Alors que la RDC fait face à des défis multiples, dont l’instabilité provoquée par les groupes armés et les ingérences étrangères, cette journée de prières ambitionne de raviver l’unité nationale et de consolider les efforts collectifs en vue d’un avenir plus pacifique et stable.
Lydia Mangala