La salle des congrès du Palais de la Nation a abritée ce mercredi 12 février un événement solennel où l’avenir de la justice en RDC se dessine sous des traits résolument novateurs. Sous le regard bienveillant du Président Félix Tshisekedi, trois figures éminentes ont prêté serment, inscrivant leur engagement dans l’histoire juridique du pays.
Dans une cérémonie empreinte d’émotion et de détermination, Mme Brigitte Nsensele wa Nsensele a été investie au titre de Première présidente du Conseil d’État. À ses côtés, M. Jean-Paul Mukolo Nkokesha endosse la fonction de Procureur général, tandis que Mme Rose Mutombo Kiese, désormais Premier avocat général, marque un retour symbolique dans la maison de la justice. Ancienne Ministre de la Justice, elle a précédé Son Excellence Constant Mutamba, actuel Ministre de la Justice et Garde des sceaux. Cette réintégration de Rose, forte de son expérience passée, renforce la dynamique d’une justice en quête de renouveau.
Le Président Tshisekedi, en sa qualité de Magistrat suprême, a pris acte de leurs engagements et a adressé ses félicitations les plus sincères aux nouveaux assermentés. Immédiatement après cette cérémonie, les trois responsables, en présence du Directeur de cabinet du Chef de l’État, ont formalisé l’événement en signant le procès-verbal officiel.
Le Conseil d’État, plus haute juridiction de l’ordre administratif en RDC, trouve sa légitimité dans l’article 154 de la Constitution, qui institue un ordre de juridictions administratives incluant les Cours et Tribunaux administratifs. Créé par ordonnance présidentielle en juin 2018, ce Conseil se présente comme un véritable rempart de l’État de droit, tranchant les litiges opposant citoyens, entreprises et associations à l’Administration.
Ainsi, en investissant ces trois nouveaux gardiens, la Nation renouvelle sa confiance en une justice dynamique, capable de moderniser ses pratiques et d’assurer l’équité pour tous. Cette cérémonie marque non seulement un moment historique pour le système judiciaire, mais elle symbolise également l’engagement indéfectible de l’État congolais en faveur de la transparence, de l’intégrité et du respect de la loi.
Lydia Mangala


