
À travers une annonce faite mardi 14 janvier, Cécile Tshiyonbo, secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo, a indiqué que des grèves nationales pourraient être envisagées si le gouvernement ne débloque pas les fonds destinés à la mutuelle de santé des enseignants.
« Les enseignants ont volontairement accepté de cotiser 5 000 francs congolais chacun pour financer cette mutuelle, mais les fonds restent bloqués. Cela empêche son fonctionnement à l’échelle nationale », a-t-elle déclaré, dénonçant une paralysie persistante depuis plusieurs mois.
Lors des assises de la Commission paritaire à Bibwa en 2024, un accord avait été signé entre le gouvernement et les représentants syndicaux, stipulant que les contributions des enseignants seraient augmentées à 50 000 francs congolais à compter de janvier 2025. « Hélas, cette promesse n’a pas été respectée », a regretté Mme Tshiyonbo.
Seules les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, où la mutuelle est déjà opérationnelle, ne rencontrent aucun problème majeur. Les enseignants continuent d’y verser leurs contributions de 5 000 francs congolais. Néanmoins, le manque de financement, combiné à l’absence d’application des nouvelles cotisations de 50 000 francs, met en péril le paiement des prestataires de santé, a souligné la responsable du syndicat.
Par ailleurs, les syndicats exigent que le ministre du Budget « autorise immédiatement » le déblocage des fonds afin de permettre à la mutuelle d’assurer ses missions. « L’argent des enseignants n’appartient pas au gouvernement. Si rien n’est fait, nous serons contraints de recourir à une grève nationale », a-t-elle ajouté.
Créée pour améliorer l’accès aux soins de santé des enseignants, cette mutuelle peine à fonctionner dans un environnement tendu entre le gouvernement et les syndicats. À ce jour, le ministère du Budget n’a pas encore réagi aux appels des enseignants.
Ben Mandjolo

