Le mercredi 29 octobre 2025, les deux chambres du Parlement de la République démocratique du Congo ont examiné et adopté le projet de loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Cette mesure vise à consolider les efforts du gouvernement pour pacifier l’Est du pays et rétablir pleinement l’autorité de l’État.
Une session parlementaire sous haute vigilance
Les travaux ont débuté à 15h00, heure de Kinshasa, dans la salle des Conférences internationales du Palais du Peuple, sous la présidence du Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde.
Le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a été invité à la plénière pour présenter le projet de loi et répondre aux questions des parlementaires.
Après la lecture de la lettre du Président de la République sollicitant la reconduction de l’état de siège, le Ministre Guillaume Ngefa a rappelé que l’Est du pays reste confronté à une agression extérieure et à l’occupation illégale par le Rwanda et ses supplétifs. Il a souligné que, malgré les progrès enregistrés sur le terrain, l’objectif de pacification totale n’est pas encore atteint.
La prorogation : une nécessité nationale
Le Ministre d’État a précisé que l’état de siège, proclamé initialement par l’ordonnance n°25/015 du 3 mai 2021, s’inscrit dans le cadre des articles 85, 144 et 145 de la Constitution et constitue une mesure de légitime défense.
Selon lui, la prorogation est indispensable pour consolider les avancées sécuritaires, protéger les populations civiles et restaurer l’autorité de l’État dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Après la plénière au Sénat, le même processus a été suivi à l’Assemblée nationale, présidée par l’Honorable Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, où la reconduction de l’état de siège a également été approuvée.
Un signal pour la paix et la sécurité

La décision des deux chambres illustre la détermination du gouvernement congolais à maintenir la stabilité dans les zones encore confrontées à l’insécurité.
Elle constitue un signal fort de soutien à l’action des forces armées nationales et aux efforts diplomatiques visant à restaurer la paix et la souveraineté dans l’Est de la RDC.
Lydia Mangala


