Kinshasa n’est plus à présenter : gigantesque, effervescente, et pourtant engluée dans ses éternels embouteillages. Dans ce décor quotidien de klaxons et de routes saturées, une initiative audacieuse se profile à l’horizon : l’ouverture de la voie fluviale pour le transport urbain.
Une réponse audacieuse au casse-tête routier
Au cœur de ce projet, le gouverneur de la ville, Daniel Bumba, qui vient de parcourir le fleuve Congo lors d’une randonnée d’inspection. Son constat démontre que la voie fluviale doit être mise à profit pour désengorger la capitale. D’ici quelques jours, pas moins de 22 « taxis fluviaux » relieront le Majestic River, dans la commune de la Gombe, à N’sele Bambou. Leur objectif ? Transporter plus de 50 000 personnes par jour et offrir aux Kinois une alternative pratique aux interminables files de véhicules.
Un projet sous haute surveillance

La visite sur le fleuve n’avait rien d’anodin. Le gouverneur était accompagné du coordonnateur du projet d’extension de la ville vers Maluku, afin de s’assurer que toutes les conditions soient réunies avant le lancement officiel : sécurité, normes techniques, organisation des quais, sans oublier le confort des passagers. L’ambition est grande, mais la prudence reste de mise pour garantir un service fiable et pérenne.
Les promesses d’une mobilité repensée

En introduisant les taxis fluviaux, Kinshasa pourrait amorcer un tournant décisif. Imaginez des bateaux circulant à intervalles réguliers, reliant différents points stratégiques de la ville, et épargnant aux usagers des heures perdues dans les embouteillages.
Pour le gouverneur, cette initiative vient compléter d’autres pistes déjà envisagées, comme l’amélioration des infrastructures routières ou le développement du transport collectif par bus.
Une ville, un fleuve, un avenir
Dans une mégalopole comme Kinshasa, chaque innovation en matière de mobilité est scrutée à la loupe. Si le succès est au rendez-vous, la capitale congolaise pourrait devenir un exemple de reconversion urbaine, exploitant enfin l’immense potentiel du fleuve Congo.
Reste à voir si cette promesse tiendra ses engagements sur la durée. Pour l’heure, l’enthousiasme est au rendez-vous et les habitants attendent avec impatience le jour où, plutôt que de s’entasser dans un taxi ou un bus, ils pourront voguer vers leur destination.
En définitive, l’initiative des taxis fluviaux ouvre de nouvelles perspectives. Elle illustre la volonté de faire évoluer la mobilité urbaine au profit des Kinois, tout en soulageant des axes routiers surchargés.
Reste à la population de s’approprier ce moyen de transport et aux autorités de maintenir la barre haute pour que le fleuve Congo devienne une artère de développement, et non plus seulement un décor majestueux.
Lydia Mangala


