Sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, une table ronde d’une importance capitale se tiendra du 31 mars au 3 avril 2025, au Centre culturel de Kinshasa.
Organisée par la Commission Interinstitutionnelle d’Aide aux Victimes et d’Appui aux Réformes (CIA-VAR) et le Fonds National des Réparations des Victimes (FONAREV), cette rencontre s’articulera autour du thème : « Engageons-nous à l’appropriation du Genocost et la reconnaissance internationale du génocide congolais, pour la promotion de la culture de paix. »
L’histoire de la République Démocratique du Congo est marquée par des décennies de violences qui ont endeuillé des millions de familles. Pourtant, ces tragédies restent largement méconnues ou minimisées sur la scène internationale. Face à ce constat, il devient impératif d’unir les forces pour que le génocide congolais soit enfin reconnu et que justice soit rendue aux victimes.
Un appel à l’unité et à la justice
Ce rendez-vous de réflexion et de mobilisation s’impose comme une étape cruciale pour la mémoire collective du peuple congolais. Il s’agit d’un moment privilégié où les filles et fils du pays, toutes sensibilités confondues, sont invités à œuvrer ensemble pour faire entendre leur histoire.
L’objectif est double, d’une part, s’approprier pleinement le concept du Genocost, désignant l’holocauste congolais, et d’autre part, obtenir une reconnaissance officielle à l’échelle internationale.
Les discussions porteront sur les enjeux mémoriels, les mécanismes juridiques de reconnaissance des crimes contre l’humanité et les actions à entreprendre pour promouvoir la culture de paix. La présence d’experts, de survivants et d’acteurs engagés dans la lutte pour la justice offrira une perspective essentielle sur la nécessité d’une mobilisation collective.
Le FONAREV, un acteur clé dans la réparation des victimes
Le Fonds National des Réparations des Victimes (FONAREV) joue un rôle central dans cette dynamique. Créé pour apporter un soutien aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, il milite activement pour une prise en charge effective des personnes affectées. Cette table ronde s’inscrit ainsi dans une logique de reconnaissance et de réparation, indispensables à la reconstruction sociale du pays.
Un tournant pour la RDC ?
Cette initiative intervient dans un contexte où la RDC cherche à rétablir la vérité sur son passé et à sensibiliser la communauté internationale aux souffrances endurées par son peuple. La reconnaissance du génocide congolais ne sera pas seulement un acte symbolique, mais un levier pour réclamer des mesures concrètes en faveur des victimes et prévenir de nouvelles tragédies.
Plus qu’une conférence, cette table ronde s’annonce comme un appel solennel à la mémoire, à la justice et à l’unité nationale.
Rassembler les voix congolaises pour porter cette revendication est un pas vers la construction d’un avenir fondé sur la vérité et la paix.
Lydia Mangala


