Annoncé dans un communiqué, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont dénoncé l’intention « manifeste » de l’armée rwandaise à exterminer les paisibles populations de l’est, suite au massacre perpétré, jeudi dernier, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, a-t-on appris via l’ACP.
« Ce qui prouve à suffisance l’intention manifeste de l’armée rwandaise à exterminer les paisibles populations congolaises dans les zones sous son contrôle », précise le communiqué de l’Etat-major général des FARDC, signé par le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée.
Prenant à témoin l’attention de l’opinion nationale et internationale, il s’est agi « de la perpétration, jeudi 27 février, à Bukavu, en province du Sud-Kivu, d’un pogrom par l’armée rwandaise et les terroristes de l’AFC/ M23 ».
« Dans leur folie meurtrière, ces terroristes ont ouvert le feu et tiré les roquettes et les grenades sur les populations civiles qui ont réclamé le départ des Rwandais lors du meeting de Corneille Nangaa, de ce jeudi à Bukavu », révèle Sylvain Ekenge.
« L’armée nationale présente ses condoléances et sa compassion aux familles éprouvées et condamnent cet acte odieux et intolérable posé par une race sanguinaire qui n’hésite pas à semer la mort et la désolation dans la population »,conclut le document.
Illico presto informé du drame, le président Félix Tshisekedi n’a pas tardé de condamner cet attentat ayant causé 11 morts et 65 blessés (bilan provisoire), à la place de l’Indépendance de Bukavu.
Des tueries sans arrêt à Goma et Bukavu
Cette hécatombe se joint à la série des contrats que l’armée rwandaise enregistre depuis son occupation illégale des villes de Goma et Bukavu.
8.500 personnes sont enterrées dans la ville de Goma, dans le Nord-Kivu suite à l’agression rwandaise.
D’après le bilan présenté jeudi dernier par le ministre de la Santé publique, chapeauté par Samuel Roger Kamba, lors d’un briefing de presse à Kinshasa.
«Nous avons déjà enterré plus de 8.500 personnes dans la ville de Goma. Nous avons encore une trentaine de morts dans nos morgues», a déclaré le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, dans un briefing de presse sur le bilan actualisé du carnage humanitaire qui se vit à Goma et la situation sanitaire dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise.
« Rien que ces deux derniers jours, nous avons reçu 19 blessés par balles et nous avons eu 23 tués entre le 23 et le 25 février. Nous recevons en moyenne plus ou moins 10 tués par jour», a fait savoir le ministre de la Santé lors de ce briefing co-animé avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya.
«Dans la nuit du 25 au 26, nous avons déploré, dans une terrasse, des corps qui ont été brûlés. Nos équipes travaillent dans des conditions très difficiles où leurs téléphones sont surveillés», a ajouté Roger Kamba.
À Goma, plusieurs civils ont été tuer par les militaires rwandais et leurs supplétifs du M23 dans la nuit du mardi à mercredi, dans le Nord-Kivu. D’après plusieurs témoins dont un activiste de la société civile locale interrogés par l’agence congolaise de presse à partir de la ville province de Kinshasa. Ces militaires rwandais en complicité avec les M23, avaient fait leur incursion dans un «Nganda » (Bar) qu’on appelle « Don Bosco » et ont sans hésiter brûlé plus de 200 personnes, y compris le gérant sous prétexte qu’ils seraient des « voleurs ».
Ben Mandjolo


