Lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, la Ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, a lancé un appel incisif en dénonçant l’impunité dont bénéficie le Rwanda. Elle a accusé ce pays de bafouer le droit international et de soutenir, par la présence massive de ses troupes, le groupe M23 dans l’est de la RDC, entraînant ainsi des tragédies humaines et une dévastation de la souveraineté congolaise.
Lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, la Ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, a lancé un appel incisif en dénonçant l’impunité dont bénéficie le Rwanda.
« Il y a des milliers de soldats rwandais qui dirigent des opérations du M23 dans notre pays, pendant que le président du Rwanda se contente de dire : ‘Je ne sais pas’. » affirme la ministre.
Dans son discours, Kayikwamba a évoqué l’horreur de Goma, rappelant que, en seulement 48 heures, plus de 4 000 personnes ont péri et des milliers de corps ont été enterrés par des survivants endeuillés.
Elle a en outre averti :
« Le Rwanda prépare un carnage à ciel ouvert avec une brutalité qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. »
La ministre a ensuite appelé le Conseil de sécurité à adopter des sanctions strictes et ciblées. Elle a proposé notamment de geler les avoirs et d’imposer des interdictions de voyager aux responsables de la structure de commandement des Forces de défense rwandaises, tout en demandant de stopper l’exportation de coltan et d’or pour mettre fin au pillage des ressources naturelles de la RDC.
« Le Conseil de sécurité doit imposer des sanctions ciblées et une interdiction totale du coltan et de l’or en provenance du Rwanda pour mettre fin au pillage de nos ressources. » pense-t-elle.
Enfin, Kayikwamba a exigé que le statut du Rwanda en tant que pays fournisseur de contingents pour les missions des Nations Unies soit immédiatement révoqué.
« Le conseil de sécurité doit immédiatement révoquer le statut du Rwanda en tant que pays fournisseur de contingents pour les missions des Nations Unies. » conclut-elle.
Ces propos percutants illustrent la détermination de la RDC à ne plus tolérer les violations flagrantes du droit international et à protéger sa souveraineté face aux ingérences extérieures.
Lydia Mangala


