La capitale congolaise abrite, du 27 au 30 octobre, la première édition de la Semaine nationale du climat, un grand rendez-vous environnemental placé sous le thème : « Forêt, biodiversité, tourbières et mobilisation des financements climatiques pour le développement durable de la RDC ».
Organisée à l’initiative du Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle Économie du Climat, cette semaine vise à renforcer la synergie nationale entre le gouvernement, la société civile, le secteur privé, les communautés locales et les peuples autochtones, à deux semaines de la COP30, prévue du 10 au 21 novembre prochain à Belém, au Brésil.
La RDC, cœur vert de l’Afrique et poumon de la planète
Dans son discours d’ouverture, la ministre Marie Nyange Ndambo a rappelé la place centrale de la République démocratique du Congo dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
« Notre pays n’est pas comme les autres : il est le cœur vert de l’Afrique, le poumon de la planète et le réservoir d’eau douce qui nourrit des millions de vies », a-t-elle déclaré.
Elle a souligné que les forêts du Bassin du Congo, les tourbières et les rivières congolaises représentent un patrimoine vital pour l’humanité, absorbant chaque année des milliards de tonnes de carbone et abritant une biodiversité exceptionnelle.
Un appel à la solidarité internationale
La ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à défendre la position de la RDC comme pays-solution dans la gouvernance climatique mondiale, tout en plaidant pour une solidarité internationale équitable.
« Être un pays-solution, ce n’est pas porter seul le poids de la planète, mais exiger une solidarité internationale fondée sur des financements justes, des transferts de technologies et des engagements concrets », a insisté Marie Nyange.
« Il ne peut y avoir de victoire contre le réchauffement climatique sans la RDC », a-t-elle ajouté.
Un forum de mobilisation nationale
De son côté, Arlette Bahati, ministre déléguée en charge de l’Économie du Climat, a présenté cette semaine comme un moment fort de mobilisation nationale, un espace de dialogue et de concertation entre les acteurs du secteur climatique, notamment décideurs politiques, scientifiques, entreprises, société civile, communautés locales et peuples autochtones.
« Cette édition constitue un cadre d’échange constructif en vue de bâtir une économie verte et inclusive », a-t-elle déclaré.
Un engagement présidentiel pour un pacte d’action
Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, pour sa part, encouragé la population et les bailleurs de fonds à s’impliquer davantage dans la protection de l’environnement.
« Ces assises doivent être le point de départ d’un pacte d’action visant à responsabiliser les Congolais », a-t-il souligné, tout en invitant les investisseurs à contribuer à la création d’emplois verts et à la promotion de l’écodéveloppement en RDC.
Une préparation à la COP30
Pour Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’Environnement, cette Semaine nationale du climat constitue une étape stratégique de préparation aux assises internationales de la COP30.
« Il s’agit d’un choc d’idées à travers le dialogue, pour mobiliser les financements climatiques au bénéfice de toute la République », a-t-il déclaré.
Un appel à l’action collective
La ministre Marie Nyange a appelé chaque Congolais à s’impliquer activement dans la lutte contre le changement climatique.
« L’environnement doit devenir un pilier du développement de notre pays. Ensemble, bâtissons une économie verte, inclusive et durable pour les générations futures », a-t-elle exhorté.
Cette première Semaine nationale du climat démontre une avancée significative dans la diplomatie environnementale de la RDC, affirmant son rôle de leader africain et mondial dans la préservation du climat.
Lydia Mangala


