La ville de Kinshasa est confrontée, depuis quelques semaines, à une montée inquiétante de l’insécurité, marquée par des cambriolages, ainsi que par les phénomènes des Kuluna et des Mobondo, notamment dans la commune de Maluku.
Face à cette situation alarmante, la population lance un appel désespéré aux autorités de la République Démocratique du Congo. L’insécurité, en particulier les cambriolages, ne cesse de s’aggraver. Dans la nuit de vendredi, la résidence du journaliste Yves Nsiala, surnommé Lancarta, a été ciblée par des cambrioleurs qui ont emporté plusieurs biens. Par ailleurs, dans la même nuit, à Pigeons dans la commune de Ngaliema, des criminels ont tenté de cambrioler plusieurs maisons, mais leur forfait a échoué grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre.
En début de semaine, un cambriolage a été signalé dans la commune de Matete, où des cambrioleurs ont tenté de s’introduire dans le supermarché « Kin Marché Matete ». Bien qu’ils n’aient pas réussi à réaliser leur braquage, cette attaque a tragiquement coûté la vie à un policier ainsi qu’à un cambiste.
Dans la commune de Ndjili, plus précisément dans les quartiers 5, 6, 9, 10 et 13, de nombreux cas de braquage ont été signalés. Des maisons ont été ciblées, entraînant le vol de biens de valeur et de sommes d’argent considérables, tandis que des femmes voilées ont également été victimes de ces actes, sans que la police présente dans les environs n’intervienne pour secourir la population.
Par ailleurs, le phénomène des Kuluna continue de sévir dans plusieurs zones de la ville-province de Kinshasa, et ce, malgré l’opération Ndobo initiée par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. La population constate une certaine légèreté dans l’application de cette opération et appelle le ministre à mener des recherches approfondies afin de neutraliser d’autres Kuluna et criminels qui ne cessent de semer la terreur dans la ville de Kinshasa.
« Nous ne comprenons pas cette affaire de Ndobo du VPM de l’intérieur, les Kulunas continuent de faire souffrir la population, les braquages n’en parlons pas. Nous souffrons énormément, comme si y a une certaine légèreté dans cette opération et il faut que l’état fasse des recherches très approfondies dans la ville de Kinshasa pour détecter les Kuluna et criminels qui continuent de semer la terreur », a dit Daniel Ilunga habitant la commune de Ndjili
Un autre fait que la population déplore est que, lorsque ces bourreaux font irruption dans les avenues ou dans les parcelles, les appels passés aux numéros de la police présents dans les environs demeurent sans succès et sans réponse. L’intervention des forces de l’ordre n’intervient qu’après la tragédie, une fois les malfaiteurs disparus. De plus, les enquêtes qui s’ensuivent restent souvent sans suite, laissant la communauté dans l’inquiétude et l’impunité.
« Quand nous appelons la police pour nous venir à l’aide, soit ils ne vont pas prendre l’appel ou ils viendront en retard alors que les criminels sont déjà partis », a dit Grace Mulenda ( habitante de la commune de Masina et victime de l’agression des Kuluna)
Alors que la situation sécuritaire à Kinshasa est préoccupante, avec des criminels présents presque partout et la menace des Kuluna, les miliciens Mobondo exercent également leur loi ces derniers jours dans la commune de Maluku. Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois membres d’une même famille ont été tués à la machette par les Mobondo. Face à l’expansion de cette milice, la population appelle les autorités à intervenir rapidement pour mettre fin à cette hémorragie avant que la situation ne s’aggrave davantage.
Alpha Lushima


