Le ministère de la Justice a annoncé, ce vendredi 3 octobre, la réinstallation officielle de M. Boyau Nsala Camille dans ses fonctions d’Inspecteur général de la Police judiciaire des parquets, conformément à la légalité républicaine et en exécution des décisions judiciaires en vigueur.
Cette mesure s’appuie sur l’Arrêté ministériel n°002/CAB.FP-MA-ISP/JPL/2025 du 13 février 2025, signé par le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, ainsi que sur l’Ordonnance du Conseil d’État n° ROR 1299 du 9 juillet 2025. Ces deux actes confirment le droit de M. Boyau Nsala Camille à réintégrer son poste, mettant ainsi fin à une période de vacance institutionnelle marquée par des contestations internes.
Des tentatives de résistance rapidement contenues
La remise en fonction de l’Inspecteur général n’a pas été sans heurts. Selon le communiqué officiel du ministère, des partisans de l’Inspecteur général intérimaire, épaulés par des individus non identifiés, ont tenté d’empêcher l’exécution des décisions par des actes de résistance et de violence.
Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, régulièrement requises, l’État a su imposer son autorité et garantir l’application de la loi, réaffirmant ainsi que nul n’est au-dessus des institutions de la République.
Sabotages et mesures sécuritaires renforcées
Dans le sillage de ces tensions, des actes de sabotage ont été enregistrés, notamment l’incendie de pneus et la coupure volontaire d’électricité dans l’immeuble abritant le ministère de la Justice et le Palais de Justice.
Face à ces tentatives de déstabilisation, des mesures sécuritaires exceptionnelles ont été déployées pour assurer la protection du personnel, sécuriser les installations stratégiques et garantir la continuité du service public judiciaire.
Enquête pour identifier les auteurs des violences
Le ministère a également annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie afin d’identifier les auteurs présumés de ces actes de vandalisme, qualifiés de « désacralisation du Palais de Justice », et de les traduire devant les juridictions compétentes.
« Faire respecter la légalité républicaine »
Dans sa communication, le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a réaffirmé la détermination du gouvernement à faire respecter la légalité républicaine, protéger les institutions de l’État et garantir l’ordre public.
« L’État de droit ne se négocie pas. Aucune tentative d’intimidation ou de désordre ne saurait faire obstacle à l’exécution des décisions de justice », a souligné le ministère.
Cette réinstallation marque un tournant important dans la consolidation de l’autorité de l’État et l’affirmation du principe de légalité, au cœur de la réforme du secteur de la justice en République démocratique du Congo.
Joséphine Mawete


