La frénésie du Kin Gala « Pagne & Pouvoir » a trouvé un écho inédit ce vendredi 25 juin 2025 au ShowBuzz de Kinshasa, où Amcros Events et Pona Event ont convié la jeunesse congolaise à un meet-up sous le signe du numérique.
Baptisé « Kidiba Te Toza », ce rendez-vous animé par l’humoriste Herman Amisi a rassemblé dix voix influentes, venues de divers horizons, pour explorer les contours d’une prise de parole contemporaine et dresser un autre portrait de l’Afrique.
Un panel à trois visages pour repenser la prise de parole

Dès l’ouverture, l’atmosphère vibrait autour de la conviction que créer du contenu ne se réduit pas à publier des images ou des vidéos, mais sert de puissant levier de transformation.

Aziliz Zara, forte de son vécu, a partagé la force libératrice d’une parole authentique et sincère. Elle a évoqué la responsabilité de chacun à briller par son originalité plutôt que de copier des standards, invitant la jeunesse à investir le champ digital avec la même énergie que les célébrités de télé-réalité.

Sur la même scène, Habi, influenceur français d’origine togolais et ghanéen, a livré son témoignage plein d’émotion. C’est en surmontant sa timidité et les critiques virulentes que son auditoire l’a conforté dans son rôle d’influenceur engagé. Il a rappelé que croire en soi et en Dieu restent les piliers d’une ascension durable dans l’univers numérique.
Hardy, alias Mr GBM, a quant à lui fait vibrer l’assemblée en rappelant comment un simple message privé avait révélé l’impact réel de son travail sur la vie de son petit cousin. Pour lui, le véritable conseil aux aspirants créateurs tient en une formule : persévérer dans ce qui nous passionne, même si la rémunération tarde à venir.
Promouvoir l’Afrique autrement : un impératif partagé

Le débat a ensuite glissé vers la nécessité de déconstruire les clichés qui continuent de peser sur le continent.
Sokayna et Salamata Konte ont souligné combien l’Afrique souffre d’une narration extérieure, mal construite et souvent réductrice. Elles ont insisté sur notre droit et devoir de conter nos propres histoires, de célébrer la richesse culturelle et la modernité des villes, loin des seules images de savane ou de faune sauvage.
One Khan, consultant en communication et influenceur d’origine congolaise, a renchéri en expliquant qu’au-delà de la beauté des paysages, c’est la dimension humaine et créative de nos sociétés qu’il faut mettre en lumière.
L’art de la modernité au service de la créativité

Dans une dernière séquence, la parole s’est portée sur les nouveaux usages du contenu digital.
Malkia, styliste et fan de la photographie de rue, devenue créatrice de tendances sur TikTok, a raconté comment elle avait popularisé la friperie locale en y insufflant sa vision décalée et spirituelle. Aujourd’hui, elle est reconnue comme l’une des meilleurs créatrices de contenu en RDC et elle est une styliste prometteuse ayant collaboré avec des artistes de renomcomme Fally Ipupa, Morijah et Rebo Tshulo.

À ses côtés, Daniel Kalala, stratège en communication, et Andy Lubaya, modèle et chanteur, ont illustré la possibilité d’associer entrepreneuriat culturel et numérique pour affirmer une identité congolaise résolument tournée vers l’avenir.

C’est finalement Stéphane Sacré, invité surprise honorant son héritage ivoirien et français, qui a clos l’événement sur une note d’émotion :
« Soyez fiers d’être Africains, soyez fiers d’être vous-mêmes ».
Un mantra qui résonne comme une exhortation à investir le digital non plus comme simple observateur, mais comme artisan actif du récit de notre continent.

Ce meet-up « Kidiba Te Toza » a démontré que la jeunesse congolaise dispose d’un vivier de talents capables de transformer la scène numérique en espace de dialogue, de création et de promotion authentique.
À l’aube du Kin Gala, c’est une invitation d’écrire ensemble une nouvelle page de la communication africaine, riche de diversité et d’innovations.
Il sied de noter que Pona Event est partenaire à la billetterie et s’impose comme une référence.
Lydia Mangala


