
Après les États-Unis, l’Ouganda et la France, c’est au tour de la Belgique d’interrompre ses services consulaires et de déconseiller tout déplacement vers la République démocratique du Congo. Face à l’escalade des tensions et aux récentes manifestations violentes à Kinshasa, le Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères de Belgique a publié un communiqué appelant ses ressortissants à la prudence.
La Belgique recommande à ses citoyens d’éviter les rassemblements et, dans la mesure du possible, de quitter la RDC. La situation est particulièrement préoccupante à Goma, où les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 s’intensifient. Les Belges présents dans cette région sont encouragés à partir dès que les conditions le permettent. À Bukavu, ils doivent réévaluer la nécessité de rester sur place.
Cette décision fait suite aux attaques contre plusieurs ambassades, dont celle de Belgique, lors des manifestations du 28 janvier. Devant l’ambassade des États-Unis, des pneus ont été brûlés et la sécurité a été renforcée. Les missions diplomatiques françaises, ougandaises et rwandaises ont également été ciblées. Face à ces violences, Kinshasa tente de rassurer en affirmant avoir pris des mesures pour protéger les représentations étrangères.
Pendant ce temps, la crise humanitaire s’aggrave dans l’Est du pays. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a signalé le pillage de ses stocks médicaux à Goma, compliquant l’accès aux soins pour les victimes du conflit. Dans ce contexte de grande instabilité, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation en RDC.
Lydia Mangala

