
Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a annoncé ce mardi la suspension de toutes les manifestations prévues dans la capitale congolaise. Cette décision fait suite aux violences enregistrées lors de mobilisations spontanées contre l’occupation de Goma par les forces rwandaises et le groupe rebelle M23.
Les manifestations, organisées devant plusieurs ambassades, notamment celles de France, des États-Unis, de Belgique et du Rwanda, ont dégénéré en actes de vandalisme. Des pneus brûlés ont causé des dégâts partiels à certains bâtiments diplomatiques, notamment un début d’incendie à l’ambassade de France. En réaction, les autorités françaises ont dénoncé ces attaques tout en appelant au respect des missions diplomatiques.
Pour justifier sa décision, le gouverneur a souligné la nécessité de prévenir de nouvelles violences et d’encadrer correctement toute mobilisation future. Il a encouragé les habitants de Kinshasa à reprendre leurs activités normales dès mercredi pour préserver la stabilité économique de la ville.
En soutien aux populations de l’Est, Daniel Bumba a annoncé l’ouverture prochaine d’un fonds de solidarité destiné à fournir une assistance humanitaire aux habitants de Goma et des autres zones touchées par le conflit.
Martin Fayulu, leader de l’opposition, a exprimé son soutien aux forces armées congolaises et a appelé à l’ouverture d’un corridor humanitaire pour répondre aux besoins urgents des populations affectées. Il a également exhorté la communauté internationale à imposer des sanctions contre le Rwanda et à renforcer l’aide aux déplacés.
La marche nationale contre l’agression rwandaise, initialement prévue pour le 1er février, a également été reportée conformément aux mesures prises par les autorités provinciales.
Cette décision de suspendre les manifestations vise à éviter de nouvelles tensions dans la capitale, alors que la situation humanitaire et sécuritaire à l’Est de la RDC reste alarmante.
Lydia Mangala

