Le ministère de la Santé, Hygiène et Prévoyance Sociale a lancé avec succès la campagne « Un don de sang pour nos héros », qui s’est déroulée du 2 au 9 février à l’esplanade du Palais du Peuple à Kinshasa. Cette initiative patriotique, soutenue par plusieurs figures politiques, culturelles et sociales; vise à recueillir des poches de sang destinées à venir en aide aux blessés, tant civils que militaires, suite aux affrontements violents entre les FARDC et les rebelles du M23 à Goma (Nord-Kivu).
À ce jour, la collecte a permis de réunir 2 900 poches de sang sur l’objectif initial de 5 000. Le ministre de la Santé, Roger Kamba, a expliqué lors d’un point de presse :
« Nous sommes déjà en train de faire le colisage, notamment avec le Centre national de transfusion sanguine. Nous avons lancé notre campagne de collecte de sang. Nous avons collecté 2 900 poches, j’avais fixé comme objectif de 5 000 poches mais c’est très bien déjà comme collecte parce que la campagne va continuer et j’espère que la presse va nous aider à poursuivre cette campagne. »
Le gouvernement promet d’étendre les sites de prélèvement dans les écoles, universités et églises, non seulement à Kinshasa, mais aussi dans d’autres provinces, afin d’atteindre un plus grand nombre de donneurs et de renforcer les stocks de sang indispensables.
Face à l’occupation de Goma par les rebelles et à la fermeture de l’aéroport, le ministère compte sur les organisations humanitaires, notamment l’Organisation mondiale de la santé, pour acheminer ces précieux dons vers les centres de soins de la région. Cette action intervient alors que les combats ont fait, selon les derniers chiffres, 3 000 morts et 4 260 blessés.
La campagne « un don de sang pour nos héros » s’inscrit dans une dynamique de solidarité nationale et de réponse d’urgence face aux conséquences dévastatrices de la violence dans l’Est de la RDC. Grâce à l’engagement citoyen et au soutien des responsables politiques, l’espoir est de voir ces dons sauver des vies et contribuer à la prise en charge des victimes de ce conflit meurtrier.
Lydia Mangala


