Les récentes pluies diluviennes qui ont frappé la capitale entre le 04 et le 05 avril derniers ont fait un lourd tribut sur la population et les infrastructures de la ville.
Selon un bilan actualisé communiqué par le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, le nombre de victimes et de sinistrés s’est notablement accru.
Un bilan humain et matériel alarment
Les chiffres officiels témoignent de l’ampleur des dégâts causés par ces intempéries :
– Victimes : 43 morts et 46 personnes hospitalisées.
– Sinistrés : 2 956 personnes recensées dans les sites d’accueil officiels.
Ces statistiques illustrent la violence des événements climatiques qui ont submergé plusieurs quartiers de la ville, provoquant des pertes humaines et une importante mobilisation des secours.
Réhabilitation rapide des infrastructures essentielles
Face aux dégâts matériels, les services concernés ont agi rapidement afin de rétablir les services publics essentiels :
– Électricité (SNEL) : Tous les postes de haute et moyenne tension ont été rétablis.
– Eau (REGIDESO) : La majorité des infrastructures ont été remises en service avec toutes les usines de traitement et 121 cabines sur 159 ainsi que 17 feeders sur 23 opérationnels.
Ces efforts de réhabilitation permettent de limiter l’impact à long terme des inondations sur les services de base et contribuent à la résilience de la ville.
De nouvelles pluies en perspective
Les services météorologiques annoncent la venue de nouvelles précipitations dans plusieurs communes, dont Ndjili, Matete, Barumbu, Selembao, Mont Ngafula, Kisenso, Ngaliema, Limete et Makala. Confrontées à ce risque accru, les autorités locales lancent un appel à la vigilance :
– Déplacements : Éviter les déplacements non essentiels vers les zones inondées.
– Risques : Ne pas traverser les eaux stagnantes, qui présentent des dangers de noyade, d’électrocution et de propagation de maladies comme le choléra.
– Sécurité : Évacuer les zones à risque, notamment les pentes instables et les habitations présentant des fissures, et s’éloigner des câbles électriques défectueux.
Une collaboration citoyenne pour prévenir la catastrophe
Les autorités insistent sur l’importance de la collaboration entre les citoyens et les responsables locaux pour minimiser les risques.
Le respect des consignes de sécurité est présenté comme une condition sine qua non pour éviter que de nouveaux drames ne viennent aggraver la situation déjà préoccupante.
Les inondations de Kinshasa rappellent cruellement la vulnérabilité des grandes villes face aux phénomènes climatiques extrêmes.
Dans un contexte où les nouvelles pluies se profilent à l’horizon, l’union et la réactivité de tous restent les meilleures garanties pour traverser ces moments difficiles.
Lydia Mangala


