
Ce n’est plus un secret : la République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une troisième guerre mondiale qui s’est déclarée à travers la République du Rwanda depuis 1994, sous couvert du génocide rwandais. Depuis lors, l’Est du pays de Patrice Lumumba ne vit plus en paix. Il est en insécurité permanente, gérée par les multinationales à partir de l’Occident.
Les pertes en vies humaines ne préoccupent ni l’Organisation des Nations Unies, ni l’Union Africaine, ni les autres nations du monde, communément appelées la « Communauté internationale ». La RDC se retrouve seule et se mobilise pour faire face à cette guerre froide, orchestrée par Paul Kagame, le Président du Rwanda, et son régime, afin de nourrir les entreprises technologiques des États-Unis, du Canada, de la France, du Royaume-Uni, et d’autres.
En octobre 2019, alors que Mike Hammer était ambassadeur des États-Unis en RDC, plusieurs géants mondiaux de l’high-tech et du numérique se sont rendus à Kinshasa pour rencontrer le ministre en charge de la Coopération et de la Francophonie, Guillaume Manjolo. Parmi eux figuraient Google, Intel, Apple, Nokia, et d’autres.
À cette époque, les Congolais avertis espéraient que la RDC se dirigeait vers la fin de la guerre dans sa partie orientale. Cependant, la situation s’est empirée, et les drames humanitaires se multiplient chaque jour. Le nombre de tueries, de viols, de pillages et d’autres atrocités, principalement exécutées par le RDF (armée rwandaise), est en constante augmentation. Ces actes sont enregistrés et documentés par le gouvernement congolais depuis l’arrivée du Président Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir, le 20 janvier 2019.
L’implication des multinationales dans cette guerre n’est plus à cacher. La plainte de la RDC contre le géant américain Apple a révélé au monde entier le pillage des minerais de la RDC, notamment au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri. Début décembre 2024, la direction d’Apple a publiquement reconnu qu’elle achetait des minerais de sang en Afrique de l’Est et qu’elle ne le ferait plus. Cette confession a confirmé la présence d’une insécurité croissante et entretenue.
Il est important de rappeler que le but du séjour de Google, Intel, Apple, Nokia, et d’autres était de s’assurer de l’origine éthique des minerais constituant leurs matières premières. Les ministres congolais de la Coopération et de la Francophonie, ainsi que des Mines, ont montré leur bonne volonté d’implanter certaines unités de leurs entreprises dans les provinces riches en minerais nécessaires à la fabrication de leurs appareils multimédias.
« Désormais, elles passeront par Kinshasa pour s’approvisionner en matières premières pour leurs industries », a tweeté Mike Hammer lors d’un dîner qu’il avait organisé dans sa résidence, le mardi 10 décembre 2019, près du fleuve Congo, dans la commune de Gombe.
Mike Hammer a exprimé sa satisfaction quant à la forte délégation américaine ayant rencontré les autorités congolaises pour établir des partenariats gagnant-gagnant. Cependant, il a souhaité voir des accords signés et des entreprises implantées. Malheureusement, à ce jour, le guichet unique de création d’entreprise n’a vu aucune entreprise technologique américaine retirer un formulaire ou le remplir en ligne.
Certains pensaient que cette descente à Kinshasa était un signal fort pour la sécurité, la paix, l’économie et le développement intégral de la RDC. Cela aurait pu être un motif d’honneur lié aux nombreuses visites du président congolais Félix Antoine Tshisekedi aux États-Unis depuis l’ascension au pouvoir de Donald Trump en janvier 2019, ainsi qu’au dynamisme de Mike Hammer, qui, depuis son arrivée en RDC, œuvrait pour équilibrer les relations diplomatiques et économiques entre ces deux grandes nations.
Aujourd’hui, la RDC doit-elle faire confiance à tous les pays du monde, sauf à ceux de l’Organisation des pays de l’Afrique Australe (SADC) ? Les pays de l’Afrique de l’Est (EAC) avaient missionné la RDC pour une opération de maintien de la paix qui n’a pas abouti dans l’Est du pays. Des troupes kényanes et d’autres se sont montrées complices du RDF, du groupe terroriste M23, et de plusieurs groupes rebelles, jusqu’à ce qu’elles soient chassées par la population et le gouvernement congolais.
Notre rédaction estime que la République Démocratique du Congo, dirigée par le Président Félix Tshisekedi et la Première Ministre Judith Suminwa, est désormais seule, avec la complicité de ces pays voisins, à l’exception de l’Angola, du Burundi et de la Zambie. Elle doit redéfinir sa politique interne. En effet, l’un de ses anciens présidents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a préféré s’allier à la rébellion rwandaise dénommée Alliance du fleuve Congo (AFC), tandis qu’un autre a été arrêté en novembre 2024 en Zambie. Il s’agit respectivement de Corneille Nangaa et du révérend pasteur Ngoy Mulunda.
La RDC doit également redéfinir sa politique internationale, car l’ONU et les autres organisations internationales et sous-régionales où elle est membre demeurent amorphes et silencieuses. Cette convoitise mondiale a entraîné la mort du premier Premier ministre congolais, Patrice Emery Lumumba, ainsi que de deux présidents, Joseph Désiré Mobutu (1965-1997) et Laurent Désiré Kabila (1997-2001).
« Cette guerre sera longue et populaire, et elle retournera d’où elle est venue », a déclaré Laurent Kabila en août 1998, lors du début de l’agression rwandaise, toujours sous Paul Kagame, qualifié d’Hitler du XXIe siècle.
LA RÉDACTION
(Journal Congo Nouveau, paru le 29 janvier 2025)

