
Le territoire de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe, a une nouvelle fois été frappé par la violence des miliciens Mobondo. Dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 janvier 2025, ces combattants ont attaqué le village de Nkomankiro, laissant derrière eux un lourd bilan humain et matériel.
Si l’armée annonce sept morts, dont un enseignant et son fils tués par les assaillants, des sources locales évoquent un chiffre plus élevé. Selon le chef du village, Kimomo, l’attaque aurait fait au moins 13 victimes, parmi lesquelles plusieurs enseignants auraient été sauvagement décapités avant d’être jetés dans le fleuve Congo. En plus des pertes humaines, plusieurs habitations ont été incendiées, plongeant les habitants dans la terreur.
Les Forces armées de la RDC sont intervenues après l’attaque, abattant deux combattants Mobondo et capturant deux autres. Le porte-parole de la 11e région militaire, le capitaine Anthony Mualushayi, assure que la situation est désormais sous contrôle et que des patrouilles sont menées dans la zone pour éviter de nouvelles incursions. Toutefois, malgré ces assurances, un mouvement massif de population a été signalé vers Kinshasa, les habitants cherchant à fuir l’insécurité persistante.
Cet assaut vient s’ajouter à une longue série d’attaques dans cette région en proie à la violence depuis près de trois ans. Malgré les opérations militaires et les tentatives de dialogue, la menace des milices Mobondo reste bien présente, laissant les populations locales dans une situation de précarité et de peur permanente.
Lydia Mangala

