
Kinshasa s’est réveillée ce mardi 28 janvier sous le signe de la résistance et de la solidarité. Le mot d’ordre de “ville morte”, lancé en soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo et aux populations de l’Est, a transformé la capitale en un théâtre de manifestations populaires.
Dans plusieurs quartiers, les routes sont bloquées par des barricades, tandis que des pneus brûlés laissent s’échapper des colonnes de fumée noire, visibles à des kilomètres. La tension est palpable, mais elle est portée par un élan collectif : celui de dénoncer la guerre à l’Est et d’exprimer un soutien indéfectible aux soldats en première ligne.
Au cœur de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, centre névralgique des institutions, un mouvement inhabituel s’observe. Si certains axes restent calmes, d’autres sont le théâtre de petites manifestations spontanées. Des Kinois, jeunes et moins jeunes, défilent avec des feuilles d’arbres à la main ou accrochées à leurs motos et véhicules, un symbole fort de paix et d’unité face à l’adversité.

Les chants, les slogans et les messages clamés dans les rues traduisent une colère sourde mais organisée : celle d’une population lassée par les violences à l’Est du pays.
« Nous sommes un seul peuple ! Nos frères souffrent à l’Est, et nous ne resterons pas silencieux ici, » lance un manifestant, entouré d’une foule brandissant des rameaux.
Alors que la capitale est paralysée par cette mobilisation, l’appel à la solidarité et à l’unité nationale résonne comme un message fort adressé aux autorités, mais aussi à la communauté internationale. Kinshasa, habituellement bruyante et bouillonnante, s’est aujourd’hui transformée en une ville silencieuse mais vibrante d’un espoir collectif : celui de voir la paix revenir sur tout le territoire congolais.
Lydia Mangala

