Dès les premières heures de ce lundi 13 janvier 2025, les rues de la capitale congolaise connaissent une agitation peu ordinaire. À des heures où les transports en commun affluent habituellement, une absence frappante de taxis et de bus a plongé la population dans une situation de crise.
Des usagers se retrouvent à errer avec impatience, cherchant désespérément un moyen de transport, tandis que les embouteillages paralysent le trafic.
Zolanews.net s’est rendu sur le terrain pour évaluer la gravité de la situation. Au rond-point Huilerie, un constat édifiant s’est imposé : les bus, habituellement en nombre, faisaient cruellement défaut. Une telle situation, bien qu’elle ne soit pas étrangère aux Kinois, suscite l’inquiétude et le mécontentement.
Pour mieux comprendre les répercussions de cette crise sur la vie quotidienne, nous avons approché les citoyens. Jonathan Mayiya, un résident de Kinshasa, a partagé son inquiétude
« C’est ce qui se passe, c’est devenu de plus en plus difficile de prendre un transport aujourd’hui. Ça fait plus d’une heure que nous sommes à l’arrêt. Les gens se précipitent pour prendre le transport lorsqu’un bus arrive. Les chauffeurs limitent de manière très injuste les arrêts tout en maintenant des tarifs exorbitants en rapport avec les distances d’autrefois. Cela devient de plus en plus compliqué puisque beaucoup préfèrent marcher au lieu de prendre les transports. Cela impacte énormément la population, surtout ceux qui travaillent, car ils peuvent prévoir d’arriver à 08h au travail, mais en raison de tout ce trafic, ils arrivent deux à trois heures plus tard, ce qui nuit à leur image dans le milieu professionnel », a-t-il dit
La question des tarifs imposés aux conducteurs n’a pas manqué d’être abordée par Jonathan. Il souligne une problématique de fond.
« Je pense que l’imposition de tous ces tarifs ne résoudra jamais le problème. La circulation est devenue beaucoup plus dense. Il faudrait penser à la réhabilitation des routes, car c’est le véritable enjeu qui pourrait prendre plusieurs années si le gouvernement ne l’examine pas sérieusement. Limiter les tarifs pour les chauffeurs ne sera jamais accepté. Le gouvernement devrait plutôt envisager d’asphalter les routes secondaires pour diminuer les embouteillages, puis veiller à l’application rigoureuse de cette grille tarifaire, car quand tout le monde emprunte les mêmes voies, les embouteillages sont inévitables. Les chauffeurs calculent leurs revenus selon le nombre de trajets effectués. S’ils sont constamment bloqués dans le trafic, ils ne pourront pas atteindre le quota espéré. »
Il est crucial que les autorités congolaises prennent en compte cette crise des transports en commun, qui continue d’affecter la vie de milliers de Kinois. Des mesures urgentes sont nécessaires pour améliorer l’infrastructure routière et réguler la circulation, afin de rétablir l’ordre dans le système de transport de la ville.
Il est donc impératif que le gouvernement adopte une approche globale pour résoudre cette crise persistante. La réhabilitation des routes, l’augmentation de l’offre de transports en commun et la régulation des tarifs sont des étapes incontournables pour garantir une mobilité efficace et une satisfaction des citoyens. Kinshasa mérite mieux.
Lydia Mangala


