Cela fait 3 ans jour pour jour que la cité frontalière commerciale stratégique de Bunagana dans le Territoire de Rutshuru au Nord Kivu est contrôlée par les rebelles du M23 soutenus par le régime de Kigali, acculant la population congolaise soit à se déplacer en masse soit à survivre dans la peur sous le joug des forces d’agression et d’occupation.
Cela fait 3 ans que la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo (RDC) sont violées par le Rwanda, qui méprise avec arrogance les principes de base de la Charte des Nations Unies pour imposer ses ambitions expansionnistes et piller à grande échelle les richesses naturelles et les minerais stratégiques congolais, dans l’indifférence complice de la communauté internationale.
Cela fait 3 ans que nos concitoyens sont plongés dans la souffrance et confrontés aux humiliations face à un régime d’exploitation et de prédation à l’origine de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire commises en totale impunité.
Cela fait 3 ans que les forces d’occupation ont conquis progressivement de larges pans de l’Est du Congo, en installant des administrations illégales parallèles, démontrant leur volonté d’annexer les Provinces du Nord et du Sud Kivu.

Cela fait 3 ans que le Président de la RDC et le gouvernement congolais affirment prendre leurs responsabilités pour libérer les zones occupées alors que les autorités de la République n’ont jamais déployé la volonté politique nécessaire pour réformer le secteur de la sécurité, assainir la fonction publique et adopter une stratégie holistique de justice transitionnelle, et sont donc en grande partie responsables de la dégradation sécuritaire et de son impact désastreux tant sur la situation humanitaire que celle des droits humains.
Cela fait 3 ans que la population martyre du Kivu paye le lourd tribut de la diplomatie régionale erratique et de la défaillance de la gouvernance sécuritaire du régime de Kinshasa, caractérisée par l’absence de planification, le défaut de vision stratégique, et le recours à l’externalisation par des partenariats militaires bilatéraux et régionaux fluctuants, ainsi qu’avec des groupes armés non étatiques mal formés et des sociétés privées de sécurité, contribuant à une sur militarisation dangereuse de la région et à un risque d’embrasement régional.

Cela fait 3 ans que la communauté des États et les institutions internationales ont laissé pourrir par des paroles creuses, des condamnations superficielles et des mesures timides cette crise devenue multidimensionnelle et menaçant la sécurité et la paix internationales, créant un contexte propice à l’offensive majeure et à l’expansion territoriale rapide des Forces rwandaises de défense et de ses supplétifs du M23 début 2025.
Cela fait 3 ans que les tentatives diplomatiques visant à la désescalade et à faire taire les armes ont toutes échouées à obtenir un cessez-le-feu et le retrait des forces illégales d’occupation, malgré l’adoption tardive mais importante le 21 février 2025 de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui doit servir de cadre aux efforts de sortie de crise et au retour de la paix.

Cela fait 3 ans que nous exhortons les États et les institutions tant internationales que régionales à ne plus tolérer les violations systémiques du droit international par le Rwanda et à utiliser tous les leviers à leur disposition pour isoler le régime criminel de Kigali par l’adoption de sanctions politiques et économiques fortes afin de contraindre ce pays largement dépendant de l’aide étrangère et donc vulnérable aux pressions extérieures au retrait immédiat de leur armée du territoire de la RDC, sans conditions préalables ainsi que de leur soutien au M23.
En cette journée, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les citoyens congolais qui vivent en zone occupée et invitons le gouvernement congolais et tous les acteurs impliqués dans la recherche de la stabilité et de la paix après 30 ans de guerre à retenir les leçons des erreurs du passé et à ne pas sacrifier la justice dans les négociations en cours, car seule la justice et des réparations pourront briser le cycle de la violence et de l’impunité et prévenir la répétition des conflits en RDC et dans la région des Grands Lacs africains. Tribune de Déni Mukwege : 3 ans d’occupation de Bunagana – 13 juin 2025
Cela fait 3 ans jour pour jour que la cité frontalière commerciale stratégique de Bunagana dans le Territoire de Rutshuru au Nord Kivu est contrôlée par les rebelles du M23 soutenus par le régime de Kigali, acculant la population congolaise soit à se déplacer en masse soit à survivre dans la peur sous le joug des forces d’agression et d’occupation.
Cela fait 3 ans que la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo (RDC) sont violées par le Rwanda, qui méprise avec arrogance les principes de base de la Charte des Nations Unies pour imposer ses ambitions expansionnistes et piller à grande échelle les richesses naturelles et les minerais stratégiques congolais, dans l’indifférence complice de la communauté internationale.
Cela fait 3 ans que nos concitoyens sont plongés dans la souffrance et confrontés aux humiliations face à un régime d’exploitation et de prédation à l’origine de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire commises en totale impunité.
Cela fait 3 ans que les forces d’occupation ont conquis progressivement de larges pans de l’Est du Congo, en installant des administrations illégales parallèles, démontrant leur volonté d’annexer les Provinces du Nord et du Sud Kivu.
Cela fait 3 ans que le Président de la RDC et le gouvernement congolais affirment prendre leurs responsabilités pour libérer les zones occupées alors que les autorités de la République n’ont jamais déployé la volonté politique nécessaire pour réformer le secteur de la sécurité, assainir la fonction publique et adopter une stratégie holistique de justice transitionnelle, et sont donc en grande partie responsables de la dégradation sécuritaire et de son impact désastreux tant sur la situation humanitaire que celle des droits humains.
Cela fait 3 ans que la population martyre du Kivu paye le lourd tribut de la diplomatie régionale erratique et de la défaillance de la gouvernance sécuritaire du régime de Kinshasa, caractérisée par l’absence de planification, le défaut de vision stratégique, et le recours à l’externalisation par des partenariats militaires bilatéraux et régionaux fluctuants, ainsi qu’avec des groupes armés non étatiques mal formés et des sociétés privées de sécurité, contribuant à une sur militarisation dangereuse de la région et à un risque d’embrasement régional.
Cela fait 3 ans que la communauté des États et les institutions internationales ont laissé pourrir par des paroles creuses, des condamnations superficielles et des mesures timides cette crise devenue multidimensionnelle et menaçant la sécurité et la paix internationales, créant un contexte propice à l’offensive majeure et à l’expansion territoriale rapide des Forces rwandaises de défense et de ses supplétifs du M23 début 2025.
Cela fait 3 ans que les tentatives diplomatiques visant à la désescalade et à faire taire les armes ont toutes échouées à obtenir un cessez-le-feu et le retrait des forces illégales d’occupation, malgré l’adoption tardive mais importante le 21 février 2025 de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui doit servir de cadre aux efforts de sortie de crise et au retour de la paix.
Cela fait 3 ans que nous exhortons les États et les institutions tant internationales que régionales à ne plus tolérer les violations systémiques du droit international par le Rwanda et à utiliser tous les leviers à leur disposition pour isoler le régime criminel de Kigali par l’adoption de sanctions politiques et économiques fortes afin de contraindre ce pays largement dépendant de l’aide étrangère et donc vulnérable aux pressions extérieures au retrait immédiat de leur armée du territoire de la RDC, sans conditions préalables ainsi que de leur soutien au M23.
En cette journée, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les citoyens congolais qui vivent en zone occupée et invitons le gouvernement congolais et tous les acteurs impliqués dans la recherche de la stabilité et de la paix après 30 ans de guerre à retenir les leçons des erreurs du passé et à ne pas sacrifier la justice dans les négociations en cours, car seule la justice et des réparations pourront briser le cycle de la violence et de l’impunité et prévenir la répétition des conflits en RDC et dans la région des Grands Lacs africains.


