Dans un contexte déjà fragilisé par des conflits armés, la communauté de Beni fait face à une nouvelle menace sanitaire : le Monkeypox. Depuis la déclaration d’un cas positif, des mesures sont activement mises en œuvre pour endiguer la propagation de cette zoonose parmi les populations vulnérables, notamment les personnes déplacées par la guerre. C’est le Bureau Central de la Zone de Santé (BCZ) d’Oïcha qui a initié ces actions cruciales.
Kule Kyusa, infirmier superviseur chargé des soins préventifs à Oïcha, a annoncé que des efforts étaient en cours pour approvisionner la zone de santé en vaccins, ciblant en priorité les groupes à haut risque. Il a précisé que des plaidoyers étaient en cours auprès de la hiérarchie afin d’assurer que les personnes les plus exposées puissent recevoir une vaccination adéquate. Kule Kyusa a également souligné l’importance des normes d’hygiène au sein de la communauté locale pour freiner la chaîne de transmission de la maladie. Il a rappelé aux habitants la nécessité de se laver régulièrement les mains avec du savon et de l’eau propre, en utilisant de la cendre pour désinfecter, tout en évitant tout contact avec les animaux morts et en ne touchant pas les vêtements d’une personne infectée.
Kule Kyusa a alerté sur la gravité de la situation, en soulignant que la maladie peut se propager facilement à travers les rapports sexuels. En cas de confirmation d’un cas dans une famille, il est impératif de ne pas toucher les vêtements de la personne infectée, et la vaccination demeure un élément clé pour contrer cette épidémie. La première victime de Monkeypox dans la zone de santé d’Oïcha est un nourrisson de deux mois, issu d’une famille déplacée sur le site de Luvangira. Ce cas a été déclaré positif le 11 janvier, ce qui a accru le niveau d’alerte parmi les autorités sanitaires. Les mesures incluent une prise en charge adéquate pour tous les contacts identifiés de ce cas.
Face à cette situation alarmante, la mobilisation des ressources et la sensibilisation de la population sont indispensables pour combattre la résurgence du Monkeypox. Les autorités sanitaires, en collaboration avec les leaders communautaires, travaillent sans relâche pour protéger les habitants de Beni, en particulier les plus vulnérables. La solidarité et le respect des consignes sanitaires demeurent primordiaux pour surmonter cette crise.
Lydia Mangala


