Le vendredi 13 juin 2025, à l’occasion de la 47ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres tenue à Kolwezi, dans la province du Lualaba, la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a exposé la décision du Gouvernement de couvrir intégralement les frais de participation aux épreuves certificatives pour tous les élèves des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Face à la précarité engendrée par les conflits armés dans ces régions, cette mesure vise à préserver le calendrier national des examens et à garantir une évaluation équitable pour chaque finaliste.
Contexte et enjeux
Depuis plusieurs années, les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri subissent les conséquences de violences armées intermittentes, qui entraînent parfois le déplacement de populations scolaires, l’interruption des cours et la détérioration des infrastructures éducatives.
À l’approche des épreuves certificatrices, ces tensions font peser un risque de report voire d’annulation partielle des examens, menaçant ainsi l’accès au diplôme pour de nombreux candidats.
Une prise en charge intégrale
Consciente de l’urgence et de la gravité de la situation, la ministre Raïssa Malu a proposé que l’État prenne à sa charge l’ensemble des frais d’inscription et de scolarité liés aux épreuves certificatives de fin d’année pour les élèves issus des territoires affectés par les conflits.
Cette décision implique la mobilisation de crédits budgétaires supplémentaires afin d’assumer les coûts de transport, de logistique et de droits d’examen, sans qu’aucun jeune finaliste ne soit pénalisé financièrement.
Appel à la diligence gouvernementale
Lors de sa présentation, la ministre a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre rapide et coordonnée de cette mesure.
Elle a sollicité la diligence du Conseil des ministres pour matérialiser les engagements pris, en invitant les ministères de la Fonction publique, du Budget et des Finances à accélérer le décaissement des fonds, ainsi que la Direction générale de la Migration et les directions provinciales de l’Éducation à faciliter l’organisation opérationnelle des épreuves.
Garantir l’équité et la sérénité
Au-delà de l’aspect financier, Raïssa Malu a souligné l’importance de prévenir toute désinformation sur le terrain et de protéger les responsables éducatifs locaux des pressions extérieures.
Selon elle, la communication claire et la coordination entre l’administration centrale et les équipes pédagogiques de terrain sont essentielles pour instaurer un climat serein, propice à la concentration des élèves et à la crédibilité du processus d’évaluation nationale.
Le Conseil des ministres a pris acte de la note d’information de la ministre d’État et a marqué son accord de principe sur la prise en charge intégrale des frais d’examen des élèves des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Cette décision renforce la détermination du Gouvernement à assurer l’égalité des chances, quel que soit le contexte sécuritaire, et à préserver la cohésion nationale à travers un accès équitable à l’éducation.
Lydia Mangala


