Les chefs d’États de l’Union africaine, étaient en réunion à Addis-Abeba ce dimanche 16 janvier pour leur sommet annuel. À l’issue de ce sommet, aucun sanctions, ni condamnation explicite du Rwanda comme le réclame la RDC. Jusque là il n’y a aucune annonce concrète non plus sur un plan de sortie de crise. Cette guerre entre le Rwanda et la RDC crée le malaise au sein de l’organisation.
Le Burundi est le seul pays a plaidé en faveur de la RDC pour que les chefs d’État sanctionnent Kigali en conclusion de leur sommet. Mais chose étonnante dans la salle, « personne n’a rebondi », comme le raconte un participant. Aussi dans les couloirs, plusieurs ont évité le sujet et préféré de l’évoquer en des termes très flous. Le Kényan Raila Odinga interrogé par une journaliste a clairement répondu : « Je ne veux pas en parler ».
La réunion du conseil paix et sécurité de vendredi consacré à la situation de cette guerre a été explosive. À mède reprise, Kinshasa a plaidé pour que l’UA sanctionne Kigali, pour « son agression » d’un territoire souverain. Chose que le président rwandais a rejeté l’entière responsabilité du conflit à l’Est de la RDC. La conférence de presse prévue à l’issue de ce sommet a été annulée et 48h plus tard, le communiqué final n’a pas encore été publié.
Le commissaire Paix et sécurité, Bankolé Adeoyé, a tout de même donné une conférence de presse dans l’après-midi pour faire appelle au « retrait immédiat du M23 et de ses partisans de toutes les villes occupées ». N’ayant pas mentionné le Rwanda et insistant sur l’importance d’un « dialogue large et inclusif pour mettre fin à cette crise ». La RDC se félicite que Rwanda n’ait pas obtenu le siège que ce dernier briguait au sein de ce conseil de paix et de sécurité. Un « vote sanction », selon quelques analystes, même si d’autres facteurs ont pu jouer et que l’influence de Paul Kagame au sein de l’UA reste très importante.
Quels résultats pour la médiation ?

« Les sanctions n’ont pas toujours réglé les problèmes », a expliqué dimanche face au micro de France 24 le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, « ce qui nous importe, c’est la recherche d’une vraie solution à la crise ».
Les chefs d’État ont approuvé sur le principe la fusion des deux processus de Luanda et de Nairobi pour éviter les interférences entre différents canaux de médiation, mais sur la mise en œuvre de cette fusion, aucune précision.
Ben Mandjolo


