Depuis le début de l’année 2025, l’Institut national de santé publique (INSP) a, alerté dimanche 22 juin, sur une forte recrudescence du choléra dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, un nombres total de 30 902 cas confirmés en laboratoire ont été enregistrés, dont 664 décès, majoritairement survenus en milieu communautaire.
Les provinces les plus touchées par l’épidémie de choléra sont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Tanganyika, la Tshopo, ainsi que certaines zones urbaines de la ville de Kinshasa, où une flambée des cas a également été signalée depuis une semaine avec un ajout de 41 nouveaux cas dont 3 décès. Selon le rapporte un communiqué de l’INSP, le cumul de cas dans la capitale est 136 depuis le début de l’année.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a déclenché une riposte multisectorielle d’urgence, fait savoir ce communiqué.
« Le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP) est désormais activé en mode réponse de niveau 1 pour assurer la coordination des actions sur le terrain », à annoncé l’INSP.
Risques et prise des mesures préventives
Le choléra est une maladie hautement contagieuse, transmise par l’eau ou les aliments contaminés. Elle provoque une diarrhée aiguë pouvant conduire rapidement à la mort sans traitement adéquat.
Dans un contexte beaucoup plus accentué par les inondations et la précarité sanitaire, l’INSP quant à lui invite la population à adopter les gestes barrières suivants :
- Se laver fréquemment les mains avec de l’eau propre et du savon ;
- Faire bouillir ou chlorer l’eau de boisson ;
- Garder les latrines propres ;
- Éviter les aliments crus ou mal cuits vendus à l’air libre ;
- Se rendre rapidement au centre de santé en cas de symptômes (diarrhée aiguë, vomissements, déshydratation).
Riposte sanitaire en cours
Plusieurs mesures ont été déployées entre autres :
- Renforcement de la surveillance épidémiologique ;
- Déploiement d’équipes médicales mobiles dans les zones touchées ;
- Fourniture de kits de traitement et de réhydratation orale aux structures sanitaires ;
- Campagnes communautaires de sensibilisation sur les règles d’hygiène ;
- Désinfection des sources d’eau et distribution de pastilles de chlore aux ménages vulnérables.
Actuellement, les centres de traitement du choléra sont non seulement opérationnels mais aussi la prise en charge est gratuite.Pour se faire, l’INSP appelle à une mobilisation collective des autorités, des médias, des leaders communautaires et de la population pour ralentir la propagation de l’épidémie, en mettant l’accent sur la protection des enfants, particulièrement exposés.
Pour signaler tout cas suspect ou obtenir des informations, la population est invitée à se rendre dans le centre de santé le plus proche.
Ben Mandjolo


