Les agents des affaires foncières de la commune de la Gombe ont organisé un sit-in le lundi dernier, pour exprimer leur mécontentement face à l’interdiction de morcellement des parcelles, récemment instaurée par un arrêté de la ministre des Affaires foncières, Madame Acacia Bandubola. Cette décision suscite une vive controverse parmi les agents et les habitants, qui craignent des répercussions négatives sur l’accès à la propriété et les conditions de vie dans cette commune prisée de la capitale congolaise.
Le syndicat des agents des affaires foncières a mobilisé ses membres pour cette manifestation pacifique, soulignant que leur action ne se limite pas uniquement à contester l’arrêté ministériel.
Selon Serge Kabamba, président du syndicat, les agents réclament également le paiement de leurs arriérés de primes ainsi qu’une amélioration des conditions salariales, qu’ils jugent insuffisantes.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette situation. Notre lutte vise à défendre nos droits, mais aussi ceux des citoyens qui souhaitent accéder à la propriété », a-t-il déclaré lors du sit-in.
L’interdiction de morcellement des parcelles a été justifiée par la ministre Acacia Bandubola comme une mesure nécessaire pour maintenir l’équilibre des conditions de vie dans la Gombe. Elle a expliqué que le morcellement excessif pourrait entraîner une pénurie d’électricité et d’eau potable, exacerbant ainsi les problèmes d’infrastructure déjà présents dans la commune.
« Notre objectif est de garantir un développement harmonieux et durable. Le morcellement peut compromettre les services essentiels fournis par la Régideso et d’autres entreprises », a-t-elle affirmé.
Les agents des affaires foncières, quant à eux, estiment que cette interdiction pourrait limiter les opportunités d’investissement et de développement dans la région. Ils soutiennent que le morcellement, s’il est bien régulé, pourrait permettre une meilleure utilisation des terres et répondre aux besoins croissants en logement dans une ville en pleine expansion comme Kinshasa.
La tension entre le gouvernement et les agents des affaires foncières semble s’intensifier alors que les deux parties cherchent à faire entendre leurs voix. Les agents promettent de poursuivre leurs actions jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte, tandis que la ministre insiste sur la nécessité de préserver l’intégrité et l’équilibre de la commune de la Gombe.
Cette situation met en lumière les défis complexes auxquels fait face Kinshasa en matière de gestion foncière, d’urbanisation et d’amélioration des conditions de vie des habitants. Les prochaines semaines pourraient être décisives pour l’avenir des politiques foncières dans la capitale congolaise.
La Rédaction


