Annoncé mardi par l’Agence congolaise de presse (ACP), Kinshasa a interdit à tous les aéronefs appartenant au Rwanda de survolé son territoire, en raison de la guerre d’agression en cours.
Tel est la décision, prise par les chefs aéronautiques congolais, faisant suite aux violences meurtrières qui ont mené à une perte d’au moins 3 000 morts à seulement quatre jours dans la ville Goma.
« Interdiction formelle de survol et d’atterrissage sur le territoire de la République démocratique du Congo pour tout aéronef civil et d’État immatriculé au Rwanda ou immatriculé ailleurs mais basé au Rwanda, en raison de la situation d’insécurité liée au conflit armé », indique une note des autorités congolaises, citée par l’ACP.
Cette restriction intervient alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives. Le 8 février, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a condamné l’activisme du M23, groupe des rebelles soutenu par le Rwanda, et exigé l’arrêt immédiat de ses offensives ainsi que le retrait des territoires occupés au Nord-Kivu.
Le président du Conseil européen, António Costa, a indiqué avoir échangé diplomatiquement le 5 février avec les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour essayer de trouver une solution pacifique face à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
L’Afrique du Sud, par la bais de son gouvernement, a réaffirmé le 3 février son soutien à la RDC, malgré les critiques de Paul Kagame qui a dénoncé des « distorsions » et des « mensonges » dans l’interprétation du conflit.
En outre, le 25 janvier, la RDC a rejeté, une offre de médiation Turque, privilégiant des solutions africaines pour résoudre la crise.
Ben Mandjolo


