Dans la nuit du jeudi au vendredi 21 février, une coalition de rappeurs français d’origine congolaise a uni ses talents pour sortir une chanson percutante dédiée à la situation tumultueuse à l’est de la République démocratique du Congo. Ce morceau, intitulé « FreeCongo », a été dévoilé à minuit, un moment symbolique illustrant l’urgence et l’importance du message véhiculé par ces artistes.
Parmi ces voix influentes, Kalash Criminel se distingue par ses paroles ardentes et son engagement pour sa terre d’origine. Dans la chanson, il exprime une profonde préoccupation face aux violences perpétrées dans l’est du Congo et adresse un message direct à Paul Kagame, le président du Rwanda. Kalash Criminel accuse ce dernier d’être complice des exactions commises par le groupe rebelle M-23, actif dans la région du Nord et Sud Kivu.
Le couplet poignant « Ne jamais trahir le Congo, qui vivra verra ; si Kagame n’est pas jugé, crois-moi que Dieu le fera », résonne comme un slogan de résistance et de foi en la justice divine. Il reflète non seulement la frustration ressentie par le peuple congolais, mais également l’espoir d’une future compatibilité pour les leaders perçus comme responsables des souffrances infligées à des milliers de civils.
Cette initiative artistique vient à un moment où l’attention internationale envers les crises oubliées de l’Afrique centrale stagne. Les rappeurs espèrent attirer l’attention, non seulement sur les souffrances endurées par les Congolais, mais aussi sur la nécessité d’une intervention efficace pour garantir la paix et la stabilité dans cette région meurtrie par les conflits.
Par ailleurs, « FreeCongo » manie des rimes acérées pour illustrer les conséquences humaines de ces conflits, de l’instabilité économique à la tragédie des familles déplacées, un plaidoyer vibrant pour une solidarité africaine et internationale.
Le lancement de ce morceau pourrait bien marquer le début d’un mouvement plus large qui cherche à utiliser la musique comme vecteur de changement social. Les artistes appellent à la vigilance, à la mobilisation générale et à une prise de conscience collective pour que leur terre natale puisse enfin trouver la paix durable qu’elle mérite. En tant que figures publiques, ces rappeurs amplifient la voix du Congo et s’assurent que le monde n’oublie pas les souffrances de ce peuple résilient.
Fiston Tshibangu


