À Kinshasa les embouteillages monstres, devenus une norme quotidienne, ne sont pas qu’un simple désagrément logistique : ils constituent une crise humanitaire qui affecte profondément la vie des Kinois, en particulier les plus vulnérables, notamment les enfants.
La souffrance des enfants : un calvaire quotidien
Les enfants, qui représentent une part importante de la population kinoise, sont les premières victimes de cette crise.
Imaginez un écolier de 10 ou 12 ans quittant l’école à midi, après une matinée d’apprentissage, affamé et fatigué, montant dans un minibus bondé pour rentrer chez lui. Ce qui devrait être un trajet de 30 minutes se transforme en une odyssée de 11 heures dans un véhicule surchauffé, sans ventilation adéquate, où la température peut dépasser les 35°C, exacerbée par la chaleur tropicale et l’entassement.
Ces conditions inhumaines, aggravées par l’absence d’eau et de nourriture, exposent les enfants à de graves risques : deshydratation, malaises, voire perte de conscience. Certains témoignages évoquent des enfants étouffant sous la chaleur et l’anxiété, pleurant ou s’évanouissant, alors que les chauffeurs, eux-mêmes stresses et impuissants, sont incapables d’intervenir.
Une angoisse insupportable pour les parents

La situation est encore plus dramatique pour les parents. Les enfants, souvent seuls dans les transports publics, sont coupés de tout moyen de communication. Les téléphones des chauffeurs, parfois déchargés ou éteints, empêchent toute alerte ou assistance rapide.
Cette rupture plonge les parents dans une angoisse insoutenable. Dans une ville où les enlèvements crapuleux ne sont pas rares, ne pas savoir où se trouve son enfant pendant des heures devient une véritable torture psychologique.
Le stress intense, couplé à la fatigue physique d’arpenter la ville à la recherche de leurs enfants, a déjà conduit certains parents à des malaises, voire des crises cardiaques.
Une situation intolérable : ça suffit !
La peur des enlèvements, alimentée par des précédents tragiques, renforce cette panique collective. Les embouteillages de Kinshasa ne doivent plus être perçus comme une fatalité : ils sont le symptôme d’une mauvaise gouvernance qui met en danger la vie de milliers de citoyens, en particulier les plus jeunes.
Il est temps de garantir la sécurité et la dignité des enfants et de l’ensemble des habitants de Kinshasa.
Ça suffit !


