Dans un élan empreint d’espérance et de sincérité, les Représentants de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo ont déployé leurs ailes diplomatiques ce dimanche 16 février devant les ténors du regroupement politique « Ensemble pour la République ».
La rencontre, orchestrée en présence de Moïse Katumbi Chapwe, a offert une bouffée d’air nouveau dans une RDC en proie à la tourmente.
Loin des sentiers battus des négociations habituelles, cette assemblée a été l’occasion de poser les jalons d’un dialogue authentique, centré sur la quête d’un pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble. L’abbé Donatien Nshole, dont la voix porte la solennité des missions sacrées, a résumé pour la presse l’essence de ces échanges : il s’agissait d’exposer la quintessence d’un projet commun ECC-CENCO, d’en détailler la méthodologie, et surtout d’écouter les aspirations et propositions de leurs interlocuteurs politiques. Ce rendez-vous, à la fois spirituel et résolument ancré dans la réalité politique, s’inscrit dans une démarche de réconciliation et de renaissance pour un pays meurtri par les conflits.
Les initiatives des Pères de l’Église ne se limitent pas à cette unique rencontre. Leur périple les a conduits à Goma, où ils ont partagé leurs visions avec les responsables de la rébellion, représentés par Corneille Nangaa ; à Kigali, où les échos des discussions se sont mêlés aux ambitions du président Paul Kagame ; et à Bruxelles, dans un dialogue avec le FCC de Joseph Kabila. Chaque étape a enrichi cette quête d’un consensus capable de décanter la situation dramatique qui s’aggrave, notamment avec l’occupation de Bukavu, désormais victime d’un prolongement de la rébellion qui avait déjà fait trembler Goma.
À une époque où les voix s’élèvent tantôt pour diviser, tantôt pour apaiser, l’initiative de la CENCO et de l’ECC se veut résolument rassembleuse. Elle incarne la volonté de transcender les clivages pour bâtir une paix durable, où le dialogue supplante la violence et où chaque citoyen trouve sa place dans un avenir partagé. Alors que certains détracteurs restent sceptiques, nombreux sont ceux qui espèrent que cette démarche, audacieuse et profondément humaine, parviendra à panser les plaies d’une nation en quête de renouveau.
Dans la mosaïque complexe de la RDC, cette rencontre apparaît comme une lueur d’espérance, un appel vibrant à la réconciliation et à l’unité. Les mots échangés ce dimanche résonnent comme autant de promesses : celle d’un futur où la voix de l’Église, forte de son autorité morale et de sa clairvoyance, pourra contribuer à restaurer l’harmonie dans un pays meurtri par les affres du conflit.
Lydia Mangala


