Un sauve-qui-peut général a été lancé dans le territoire de Kalehe suite aux combats opposant les FARDC et le groupe M23 appuyés par l’armée rwandaise . Ils sont au moins 100 000 déplacés fuyant ces affrontements qui ne fait s’aggraver, mettant ainsi la population dans des moments difficiles précaires dans le territoire de Kalehe. Une intensification des combats signalés ces temps-ci dans plusieurs localités de ce territoire.
« Au niveau de Mabula, ils sont presque 100 000 dans le village de Munanira. Les uns hébergés dans les écoles, d’autres dans les églises et même en plein air dans un terrain. C’est presque 15 à 17 kilomètres du chef-lieu du territoire », signale un acteur de la société civile locale.
Plusieurs habitants des différents villages essayent de trouver abris dans chef-lieu du territoire.Les autorités territoriales admettent les faits et parlent d’une précarité engendrée par les affrontements armés.
« Le territoire de Kalehe vit dans une situation humanitaire alarmante, cette rébellion nous a imposé une vie de précarité. Nous connaissons des mouvements des populations de Minova, Numbi, Shanje, Lumbishi, Nyabibwe qui se dirigent vers Kalehe centre, Ihusi jusqu’à Kasheke. D’autres ont fui leurs entités sans que l’ennemi n’y arrive par peur qu’ils ne soient victimes de leur résistance face à cette invasion des rebelles », a déclaré Archimède Karhebwa, administrateur assistant du territoire de Kalehe et chargé de l’administration.
Ces milliers des déplacés sans aides sont à la merci de la famine et autres fléaux.
« Nous lançons un appel aux organisations internationales, nationales et locales partenaires du gouvernement, nous les appelons à une mobilisation humanitaire pour apporter de l’aide à la population victime d’une guerre imposée », appel lancé par M. Karhebwa.
La crise humanitaire s’aggrave du jour au lendemain dans la partie Est de la RDC à cause de la rébellion du M23. Des milliers des déplacés qui autre fois vivaient dans les camps autour de Goma ont été obligés de fuir et vivent désormais dans des situations difficiles dans la ville de Goma.
Un carnage a Goma faisant au moins 3 000 morts et plus de 2800 blessés, Selon un rapport établi par les Nations Unies.
Ben Mandjolo


