Kinshasa, le 9 octobre 2025, à l’occasion de l’ouverture du Forum national des droits humains, organisée au Palais du Peuple, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a livré un discours fort, appelant à une mobilisation collective pour renforcer la défense des droits fondamentaux en République démocratique du Congo.
Aux côtés de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, qui a ouvert officiellement les travaux au nom du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le ministre a salué la tenue de ce premier forum qu’il considère comme un tournant majeur dans la coopération entre l’État et la société civile.
« Ce forum marque le point de départ d’une synergie renouvelée pour la promotion des droits humains, la mise en œuvre de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost », a déclaré Me Mbemba devant un auditoire composé de représentants institutionnels, d’acteurs de la société civile, d’experts et de partenaires internationaux.
Une nouvelle dynamique de collaboration
Dans son intervention, le ministre a insisté sur la nécessité d’établir un dialogue franc et permanent entre les institutions publiques, les organisations de défense des droits humains et les citoyens. Pour lui, la protection des droits fondamentaux ne saurait être l’affaire exclusive de l’État, mais doit résulter d’un engagement partagé.
« La promotion des droits humains doit transcender les clivages politiques et institutionnels. Elle doit devenir une cause nationale, portée par tous, pour que chaque Congolais se sente protégé, respecté et écouté », a-t-il affirmé.
Justice transitionnelle et Génocost : deux priorités nationales

Le ministre a également réitéré la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre une véritable justice transitionnelle, en vue de réparer les torts du passé et de rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions. Il a rappelé que cette démarche s’inscrit dans la continuité de la vision du Chef de l’État, qui fait des droits humains un pilier central de la gouvernance démocratique.
Abordant la question du Génocost, Samuel Mbemba a appelé la communauté nationale et internationale à soutenir activement le plaidoyer en faveur de la reconnaissance mondiale de ces atrocités.
« La reconnaissance du Génocost est une question de mémoire, de justice et de dignité pour les millions de victimes congolaises. Elle constitue un devoir moral et historique », a-t-il martelé.
Un engagement pour l’avenir
Le Ministre des Droits humains a enfin réaffirmé sa détermination à faire de son département un acteur clé de la transformation institutionnelle, à travers le suivi des recommandations du forum et la mise en place d’un plan national stratégique en matière de droits humains.
« Nous devons transformer nos engagements en actions concrètes, afin que les droits de chaque Congolais ne soient pas seulement proclamés, mais effectivement garantis », a conclu Me Samuel Mbemba.

Il sied de noter que le ministre place la justice, la mémoire et la dignité humaine au cœur de l’action gouvernementale, faisant du Forum national des droits humains le point de départ d’un nouvel élan pour la construction d’un État véritablement respectueux des libertés fondamentales.
Joséphine Mawete


