Kinshasa, 9 octobre 2025, le député national Éric Tshikuma a déposé, quelques heures seulement après l’ouverture de la session parlementaire, une question orale avec débat adressée au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, portant sur les inégalités salariales persistantes entre expatriés et travailleurs congolais dans le secteur minier, pilier de l’économie nationale.
Dans son initiative parlementaire, l’élu national dénonce une disparité criante entre les rémunérations et les conditions de travail accordées aux expatriés par rapport à leurs homologues congolais, occupant pourtant des postes équivalents dans les entreprises minières.
Une demande de transparence sur les effectifs et les rémunérations
Éric Tshikuma a demandé au ministre concerné de fournir des informations détaillées sur :
• L’effectif total des agents expatriés employés dans chaque société minière opérant en RDC ;
• Les écarts de salaires entre expatriés et Congolais à responsabilités comparables ;
• Le respect de la réglementation sur les permis de travail délivrés aux expatriés ;
• Et les actions concrètes entreprises pour régulariser les cas d’irrégularités constatés.
Vers des réformes pour la justice sociale et la valorisation des compétences locales
Le député Tshikuma plaide pour des réformes structurelles capables de corriger ces disparités, dans un esprit de justice sociale et de promotion des compétences nationales.
« Cette démarche vise à garantir l’égalité de traitement entre tous les travailleurs, à faire respecter les textes en vigueur et à encourager une gouvernance équitable du secteur minier », a-t-il déclaré sur son compte X (ancien Twitter).
Évoquant la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en matière de développement inclusif, Éric Tshikuma a insisté sur la nécessité d’une action courageuse et concertée pour rééquilibrer le partage des bénéfices dans un secteur considéré comme vital pour le développement socio-économique de la RDC.
Notons que cette interpellation parlementaire devrait ouvrir un débat national sur la valorisation du travail congolais et la responsabilité sociale des entreprises minières opérant sur le sol congolais.

Joséphine Mawete


