Dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, la situation sécuritaire s’est détériorée, entraînant la suspension, ces dernières semaines, des activités de santé dans sept aires de la zone de santé de Manguredjipa. Des attaques meurtrières par des combattants ADF ont ciblé des structures sanitaires, selon Dr Martial Kambumbu, médecin chef de la zone.
Face à cette crise, de nombreux habitants fuient les zones attaquées pour se regrouper à Mangurejipa-centre, où les défis de prise en charge médicale se multiplient. Dr Kambumbu a signalé que certaines aires de santé, comme Akwele, Mabuo et Kisange, ont dû arrêter leurs activités. Ce manque d’accès aux soins entraîne une détérioration de la santé des déplacés, qui souffrent également d’un manque d’assistance humanitaire.
Le médecin a exprimé une inquiétude croissante pour les déplacés, notant l’absence d’aide qui complique leur prise en charge. Il a révélé qu’entre septembre et octobre 2024, au moins quinze décès au sein des communautés ont été enregistrés. Les attaques des ADF ont également causé des dégâts dans les infrastructures de santé, comme le centre d’Akwele, où le matériel de conservation des vaccins a été vandalisé. La situation exige une intervention urgente des organisations humanitaires pour éviter une catastrophe sanitaire.
Lydia Mangala


