Dans une déclaration tranchante, ancien ministre de de l’industrie et président du Mouvement politique Le Centre, Germain Kambinga, a vivement critiqué l’initiative de dialogue récemment promue par l’Église catholique et l’ECC. Selon lui, une telle démarche conduirait le pays à régresser de 30 ans, en portant atteinte aux acquis démocratiques.
« Le dialogue n’aura pour effet qu’un rétropédalage de notre pays 30 ans en arrière », a-t-il affirmé, estimant que le recours au dialogue, au lieu de renforcer la défense nationale, affaiblirait l’autorité des institutions et ouvrirait la voie à des ingérences étrangères.
Pour Kambinga, le recours à un processus de dialogue constituerait une violation flagrante de la Constitution, qui consacre les élections comme unique mode d’accession aux responsabilités publiques.
« Dialoguer serait une violation de notre Constitution, qui consacre les élections comme seul mode d’accession aux responsabilités publiques », a-t-il déclaré, insistant sur le respect des règles démocratiques établies.
De plus, le président du Mouvement Le Centre a mis en garde contre ce qu’il perçoit comme une porte ouverte aux influences extérieures. « Le dialogue va faciliter l’infiltration rwandaise », a-t-il ajouté, soulignant ainsi ses craintes quant aux conséquences géopolitiques et sécuritaires d’un tel processus.
Interpellant ses opposants, Germain Kambinga n’a pas ménagé ses critiques en affirmant : « Il faut plutôt organiser notre défense », appelant à une approche plus pragmatique et résolue pour répondre aux défis sécuritaires et politiques actuels.
Cette position s’inscrit dans un contexte politique tendu, où les propositions de dialogue portées par certains acteurs, notamment l’Église catholique et l’ECC, sont perçues par une frange de l’opposition comme allant à l’encontre du cadre institutionnel et constitutionnel du pays. Tandis que ces derniers défendent le recours aux échanges et à la concertation pour résoudre les conflits, Germain Kambinga affirme que la solution réside dans le renforcement de la défense nationale et le respect strict des processus électoraux.
La controverse demeure ouverte, et les réactions à ces déclarations risquent de s’intensifier dans les semaines à venir, alors que le débat sur l’avenir politique et sécuritaire du pays continue d’alimenter les discussions au sein de la scène nationale.
Lydia Mangala


