
Les récents affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par leurs alliés respectifs, plongent les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu dans une situation de plus en plus critique. Depuis le 4 janvier 2025, les combats, concentrés dans des zones telles que Bweremana, Minova et Kalungu, ont forcé des milliers de familles à fuir, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.
Selon les estimations du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 178 000 personnes ont été nouvellement déplacées. Parmi elles, les populations des aires de santé de Numbi, Chambombo, Chebumba, Lumbishi, Shanje, Kavumu et Ziralo, dans le territoire de Kalehe, ont quitté leurs foyers pour échapper à la violence. Ces déplacés, souvent victimes de crises répétées, se réfugient dans des écoles ou des localités environnantes, notamment Kasunyu, Kitembo, Bwisha et Bulenga, après avoir abandonné les camps de Kitalaga 1 et 2.
Minova, l’une des zones les plus touchées, voit une partie de ses habitants fuir vers Nyamasasa et Kinyezire, tandis qu’un petit groupe atteint le site de Nzulo, au Nord-Kivu, en passant par le port du même nom. Au total, le Sud-Kivu comptait déjà 1,67 million de déplacés internes au 31 décembre 2024, selon OCHA, un chiffre qui continue d’augmenter face à cette nouvelle vague de violence.
Les conséquences des combats se caractérisent également par des pertes humaines. Au moins 18 personnes ont été tuées dans les batailles pour le contrôle de Bweremana et Minova, où le M23 consolide sa présence sur des positions stratégiques, notamment Kachiazo, Kitembo et les collines surplombant le lac Kivu.
Alors que la situation sécuritaire reste tendue, la crise humanitaire s’aggrave, mettant en lumière l’urgence d’une réponse internationale pour venir en aide aux populations affectées par ce conflit prolongé.
Lydia Mangala

