Du béton neuf sur les piliers du savoir : c’est une autre page que tourne l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) en République démocratique du Congo.
Portée par la volonté affichée du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Grand Chancelier des universités, cette modernisation sans précédent se matérialise désormais dans les murs et les toits de plusieurs institutions publiques du pays.
Après Kinshasa, où l’Université de Kinshasa (UNIKIN), l’Université Pédagogique Nationale (UPN) et l’INBTP sont déjà entrées dans l’ère des infrastructures renouvelées, la Ministre de l’ESU, Marie-Thérèse Sombo, a entamé une tournée d’inspection dans les provinces.
Des chantiers à Mbujimayi, Bunia et Kananga

À Mbujimayi, à Bunia, à Kananga, partout, le même constat : des chantiers avancés, des auditoires flambants neufs, des homes étudiants modernes, des bibliothèques en cours d’aménagement.
La Ministre, très attentive, a multiplié les échanges avec les ingénieurs, les chefs d’établissements et les responsables techniques.
Elle s’est assurée que la vision du chef de l’État, offrir un cadre d’étude digne aux étudiants congolais, se traduit concrètement, à chaque étape.
Un mot d’ordre : l’occupation dès octobre 2025
Fermement, elle a fixé le cap :
« Les étudiants doivent occuper ces nouvelles infrastructures dès la rentrée académique d’octobre 2025. »
L’objectif est de rompre avec l’image de facultés délabrées héritées d’un autre siècle.

Cette transformation, la Ministre l’a qualifiée d’inédite depuis 1960, appelant à l’appropriation collective de ce patrimoine rénové.
Il s’annonce que le président Félix Tshisekedi en personne procédera à l’inauguration officielle de ces campus modernisés, symbole d’un engagement assumé pour l’éducation et le savoir.
Un cap politique, une exigence sociale
Dans un contexte où les jeunes constituent plus de 60 % de la population, ce programme de modernisation répond à une double exigence notamment revaloriser l’enseignement supérieur et redonner espoir à une jeunesse souvent confrontée à l’exil académique.
Par cette tournée, Marie-Thérèse Sombo ne fait pas que superviser des briques : elle inscrit son action dans une dynamique de transformation structurelle de l’ESU, où la qualité de la formation passe aussi par la qualité du cadre d’apprentissage.
Un pari ambitieux, certes, mais désormais en marche.
Lydia Mangala


