La justice militaire congolaise a émis un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et leader du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC). L’homme, actuellement en fuite, est accusé de collusion avec les groupes armés, dont le M23, et de tentative de déstabilisation du pays.
Selon le document signé par le Colonel Magistrat Mbuta Muntu Awirande Parfait, Avocat Général Militaire près la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe, Corneille Nangaa aurait, depuis novembre 2023, noué des alliances avec plusieurs groupes rebelles. Il se serait rendu à Kigali, au Rwanda, où il aurait été désigné coordonnateur des mouvements armés opposés au gouvernement congolais.
Les services de sécurité congolais affirment avoir arrêté plusieurs de ses partisans, notamment Nkuba Shebando Eric, Nkangya Nyamachobo et Safari Bishori, qui ont reconnu leur implication et confirmé les liens entre l’AFC et le M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda.
Le mandat d’arrêt, basé sur les dispositions du Code Pénal et du Code Judiciaire Militaire, ordonne l’arrestation de Corneille Nangaa en tout lieu où il se trouverait, afin qu’il soit remis aux autorités congolaises. Il est poursuivi pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel et actes de torture commis par des hommes sous son autorité.
Alors que la guerre dans l’Est du pays se poursuit, cette décision judiciaire marque un nouveau tournant dans la lutte contre l’impunité et la collaboration avec les groupes armés. Les autorités congolaises cherchent désormais à obtenir l’appui de la communauté internationale pour l’arrestation et l’extradition de Corneille Nangaa.
Lydia Mangala


