Réunis en séance plénière le jeudi 30 octobre 2025, sous la présidence de l’Honorable Lévi Mbuta, les députés provinciaux ont jugé recevable la proposition d’édit portant réglementation du transport par taxi-moto, une initiative de l’Honorable Nicolas Wemakoy, largement saluée par les élus de la capitale, dont Jared Phanzu, députée provinciale de Bandalungwa.
Un cadre légal pour un secteur en pleine expansion
Devenue indispensable pour la mobilité dans une ville densément peuplée comme Kinshasa, la moto-taxi reste pourtant un secteur encore peu structuré.
Ce mode de transport, s’il facilite la circulation dans les quartiers enclavés, est également à l’origine de nombreux accidents, cas d’insécurité et désordres urbains.
C’est dans ce contexte que la proposition de l’Honorable Nicolas Wemakoy vise à doter la capitale d’un cadre juridique clair, moderne et adapté, afin d’assurer une meilleure gestion du transport par moto.
« Au cours de la séance plénière de ce jour, nous avons jugé recevable la proposition d’édit portant réglementation du transport par taxi-moto à Kinshasa, initiative de l’Honorable Nicolas Wemakoy, dont l’objectif est de mettre de l’ordre dans le secteur, sécuriser les Kinoises et Kinois, encadrer les conducteurs et viabiliser l’économie de la ville », a déclaré l’Honorable Jared Phanzu.
Vers la professionnalisation du métier de motard
Selon les grandes lignes du texte, cet édit provincial prévoit la structuration du métier de conducteur de taxi-moto par des mesures concrètes suivantes :
– l’obligation d’un permis de conduire valide,
– le port du casque et du gilet de signalisation,
– l’immatriculation obligatoire des engins,
– la création de zones de stationnement officielles,
– et la mise en place d’un système d’identification des conducteurs par les autorités locales.
Ces dispositions visent à protéger les usagers, responsabiliser les conducteurs, et professionnaliser un secteur souvent dominé par l’informel.
Ce texte permettra de redonner de la dignité aux conducteurs de taxi-moto, souvent stigmatisés, en les dotant d’un cadre professionnel reconnu et encadré.
Un impact social et économique attendu
En plus de renforcer la sécurité routière, cette réglementation ambitionne de viabiliser l’économie locale en intégrant les acteurs du transport informel dans un circuit fiscal régulier.
L’application de cet édit pourrait ainsi accroître les recettes de la Ville de Kinshasa et améliorer la qualité des services de transport pour les citoyens.
Le texte prévoit également des mesures de sensibilisation et de formation des motards, afin de promouvoir une conduite responsable et respectueuse du code de la route.
Une plénière axée sur des questions d’intérêt public
Outre cette proposition, la plénière du 30 octobre a abordé deux autres points majeurs notamment la recevabilité de la proposition d’édit sur la protection des droits de la population contre le banditisme urbain et la présentation du rapport de la Commission PAJ relatif à l’audition de la cheffe de Division urbaine du transport de taxi-moto.
« Sous ma direction, le premier point a été jugé recevable, tandis que le second, en raison de son caractère sensible, a été reporté à une prochaine plénière pour examen approfondi. Le troisième point a également été renvoyé pour complément d’analyse », a précisé le président de l’Assemblée provinciale, Lévi Mbuta, saluant le climat constructif dans lequel les travaux se sont déroulés.
Prochaine étape : examen en commission avant adoption définitive
Après la phase de recevabilité, la proposition d’édit sera transmise aux commissions compétentes pour étude approfondie sur les aspects techniques, juridiques et économiques.
Cette étape sera décisive avant le vote final en plénière, qui pourrait doter la capitale d’un outil législatif essentiel à la modernisation du transport urbain.
Vers une mobilité plus sûre et mieux organisée à Kinshasa
L’initiative portée par l’Honorable Nicolas Wemakoy s’inscrit dans la vision du Gouvernement provincial visant à rendre Kinshasa plus sûre, plus fluide et plus structurée.
En attendant l’adoption finale du texte, la population kinoise accueille favorablement cette démarche, perçue comme un pas important vers une mobilité urbaine équilibrée, sécurisée et économiquement viable.
Lydia Mangala


