Près de quatre-vingts agents du ministère de l’Économie nationale ont entamé, le mardi 10 juin 2025 au Salon Bleu de l’immeuble du Gouvernement, une session de formation intensive pour devenir enquêteurs spécialisés dans l’identification des acteurs du secteur informel.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’un des trois axes stratégiques définis par le vice-Premier ministre Daniel Mukoko Samba, visant à formaliser l’économie informelle et à en tirer les bénéfices pour les finances publiques.
Une ouverture placée sous le signe de l’engagement

C’est Théodore Nana Mungiele, directeur de cabinet par intérim, qui a officiellement lancé cette formation au nom de Daniel Mukoko Samba.
Il a souligné que, loin d’être une simple opération statistique, cette campagne d’enquête représente une mission d’État :
« Le Numéro 1 de l’Économie nationale attend de vous que vous apportiez des données fiables pour nourrir nos politiques de formalisation et soutenir la croissance économique », a-t-il déclaré devant un auditoire attentif.
Maîtriser les outils numériques de collecte

Dans la foulée, Jerry Mvuanda, formateur principal, a présenté les grandes lignes pédagogiques du programme.
Les enquêteurs ont d’abord été initiés à l’application mobile ODK Collect, retenue pour sa souplesse et sa capacité à fonctionner hors-ligne.
Chaque agent s’est vu remettre un formulaire standardisé d’identification des opérateurs informels, couvrant autant leurs activités commerciales que leurs besoins en accompagnement administratif et financier.
De la salle au terrain : passer à la pratique

La partie pratique a immédiatement pris le pas sur la théorie.
Dès le premier jour, les participants ont téléchargé l’application sur leurs appareils et simulé des collectes de données en conditions réelles.
Cet apprentissage sur le terrain est jugé essentiel pour garantir la qualité des informations qui remonteront des marchés, des quartiers et des axes informels de Kinshasa et, à terme, des autres provinces.
Vers une économie plus transparente et rentable
À l’issue de cette formation, les enquêteurs seront déployés par équipes pour inventorier les commerçants non immatriculés, les artisans et les petites entreprises opérant hors des circuits officiels.
Les données collectées alimenteront une base nationale destinée à orienter les politiques de simplification des procédures, d’accès au crédit et de protection sociale pour ces secteurs.
À terme, le ministère table sur une augmentation significative des recettes fiscales grâce à la formalisation progressive des acteurs informels.
En formant ces quatre-vingts enquêteurs, le gouvernement franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de structuration de l’économie informelle, consciente que ce secteur emploie une large part de la population active et peut devenir un moteur de développement durable une fois convenablement encadré.
Lydia Mangala


