Le samedi 31 mai 2025, l’Institut National de Santé Publique (INSP) a réceptionné à l’aéroport de Ndjili un lot conséquent de vaccins contre la variole du singe (Mpox) : 1 500 000 doses de LC16m8 offertes par le Japon et 100 000 doses de D2 fournies par la France.
Face à une flambée de cas, cette livraison doit permettre de couvrir les quatorze provinces les plus touchées, soit vingt-deux zones de santé, afin de freiner la propagation du virus.
Un appui international vital
Lors de la cérémonie de réception, Ismaël Ngoma, coordonnateur des projets de dons japonais en RDC, a souligné l’urgence de cette aide :
« Ce don répond à un besoin exprimé par la population. Un deuxième lot est prévu d’ici fin juin pour atteindre 3 millions de doses, en plus des 50 000 doses déjà fournies. »
En présence des responsables du Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP) et du Programme élargi de vaccination (PEV), ce partenariat illustre la solidarité des donateurs face à la résurgence de la maladie.
Priorité aux provinces endémiques
Le ministère de la Santé a décidé d’accorder la priorité aux quatorze provinces où la variole du singe sévit le plus, couvrant vingt-deux zones de santé identifiées comme foyers de transmission active.
Concrètement, les équipes de vaccination ont déjà commencé à planifier des tournées dans les quartiers où les cas se multiplient, espérant atteindre rapidement les populations les plus vulnérables.
Les autorités insistent sur la nécessité de protéger d’abord les soignants, les contacts proches des malades et les groupes à risque, avant d’élargir la couverture à l’ensemble de la population.
Données épidémiologiques alarmantes
Lors de la réunion hebdomadaire du lundi 2 juin 2025, le ministère de la Santé publique a fait le point sur la semaine 21 de 2025 : 653 cas suspects ont été recensés, 490 échantillons ont été analysés et le taux de positivité s’établit à 53 %. Deux décès ont été signalés à Kinshasa au cours de cette même période.
Ces chiffres, en hausse constante, justifient l’ampleur du déploiement vaccinal et la nécessité d’un suivi rigoureux, tant pour l’approvisionnement en doses que pour la traçabilité des patients injectés.
Vers une lutte plus coordonnée
Au-delà des vaccins, le gouvernement congolais travaille à renforcer les capacités de surveillance et de prise en charge. Dans chaque province ciblée, des équipes mobiles se préparent à effectuer des opérations de vaccination de masse, tandis que les centres de santé reçoivent des équipements de protection individuelle et des kits de diagnostic.
Les partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS et l’UNICEF, ont promis un soutien logistique et financier pour assurer la chaîne du froid et la distribution des doses dans les zones les plus reculées.
Avec 1,6 million de doses désormais disponibles, la RDC franchit une grande étape dans sa lutte contre la variole du singe. La livraison en couverture vaccinale devrait être rapide et équitable, afin que la flambée épidémique ne devienne pas une crise sanitaire durable.
Lydia Mangala


