Dans le cadre de la Master Class de la tournée universitaire de Eloquence 360, tenue ce samedi 24 mai 2025 à l’Université Protestante au Congo, Julie Tshienda Mwamba, récemment nommée chargée de la promotion et de la visibilité des actions du Chef de l’État, a livré une intervention mémorable et pleine de profondeur, saluée pour son authenticité, son humour et sa maîtrise du discours.
Coach en communication, elle a d’emblée planté le décor en déclarant :
« Je donne depuis quelques années un coaching que j’intitule L’art de communiquer, parce que, malgré tous les moyens technologiques à notre disposition, il devient de plus en plus difficile de faire passer un message. Vous avez remarqué ? »
Le fond ne suffit pas, la forme compte
Partant de ce constat, elle a insisté sur le lien fondamental entre convaincre par le discours (l’ITC) et l’art de communiquer, qu’elle considère comme deux facettes d’une même exigence : faire en sorte que le message atteigne son destinataire.
« Le problème, ce n’est pas seulement de dire : c’est de dire de telle façon que, quand je le dis, le message passe. Si le message ne passe pas, tout ce que j’ai dit ne sert à rien. », a-t-elle affirmé avec insistance.
D’un ton à la fois pédagogique et accessible, Julie Tshienda a rappelé que l’éloquence ne repose pas uniquement sur le contenu du message, mais surtout sur la forme.
« Ce qui est très important, c’est la manière. Dire à quelqu’un la vérité, oui, mais comment la dire ? »
L’humour au service d’une critique sociale
S’adressant directement aux jeunes présents, elle a subtilement glissé une critique sociale teintée d’humour, sur les maladresses fréquentes dans les approches communicationnelles :
« Aujourd’hui, on a des jeunes qui viennent dire : Ma sœur, ça va ? T’es jolie. Non, ça ne passe pas ! »
Elle a ensuite déclaré :
« Tous les conflits et problèmes que nous avons sont d’abord des problèmes d’éloquence. »
Un message fort qui met en lumière le pouvoir pacificateur du langage, lorsqu’il est maîtrisé et intentionnel.
En guise de conclusion, Julie Tshienda Mwamba a exhorté l’assistance à développer une communication enracinée dans le respect des codes culturels, dans le contexte, et dans l’humilité du discours, en affirmant :
« L’éloquence, c’est cette volonté de faire passer un message, et pour que ça marche, il faut maîtriser à la fois le fond et la forme. »
Une intervention inspirante qui aura sans nul doute marqué les esprits et rappelé aux jeunes orateurs présents que la parole, bien dite, peut transformer une vie, une société et une nation entière.
Lydia Mangala