À l’aube de la 19ᵉ année de son existence, la Constitution de la République démocratique du Congo se trouve à un tournant critique. Depuis sa promulgation, ce texte fondamental a encadré le développement institutionnel du pays, mais aujourd’hui, face aux mutations politiques, économiques et sociales, il apparaît essentiel de repenser certains de ses éléments.
Le président Félix-Antoine Tshisekedi a récemment lancé une initiative visant à revisiter et à modifier certains aspects de la Constitution. Cette proposition, audacieuse et ambitieuse, s’inscrit dans une volonté de moderniser le cadre juridique du pays afin de mieux répondre aux défis contemporains et de renforcer la démocratie.
À 19 ans, la Constitution a su offrir une stabilité relative et promouvoir la rigueur institutionnelle. Toutefois, elle ne reflète plus entièrement les aspirations et les réalités du XXIe siècle. La proposition de révision constitutionnelle vise à instaurer une gouvernance plus inclusive et transparente, permettant ainsi à toutes les forces vives de la nation de participer activement à la construction d’un avenir commun.
Ce processus de révision ne se limite pas à une simple mise à jour juridique. Il s’agit d’un appel à un dialogue national sur les fondements de la démocratie en RDC, en réaffirmant l’engagement de l’État envers les principes de justice, de transparence et de participation citoyenne. La 19ᵉ année de la Constitution devient ainsi le prélude à une transformation profonde, qui promet d’insuffler un nouvel élan à la vie politique du pays.
Alors que les débats s’annoncent passionnés et que la voie vers le changement reste semée d’obstacles, cette initiative pourrait bien marquer le début d’une ère nouvelle pour la RDC, en phase avec les aspirations de ses citoyens pour un avenir plus juste et démocratique.
Lydia Mangala


