Kinshasa, 29 octobre 2025.
Alors que l’affaire de l’Adjudant Sarah Ebadjara poursuivie après la diffusion d’une vidéo de ses préparatifs de mariage continue de défrayer la chronique, la militante et actrice sociale Prisca Manyala s’est exprimée publiquement pour dénoncer ce qu’elle qualifie de “persécution méthodique et injustifiée” à l’encontre d’une femme qui, selon elle, a servi son pays avec loyauté et honneur.
Dans une déclaration empreinte d’émotion, diffusée sur les réseaux sociaux, Mme Manyala rappelle que celle qu’on présente aujourd’hui devant la justice militaire était autrefois un symbole de courage féminin au sein des Forces armées.
« Autrefois, nous affirmions qu’il nous fallait davantage de femmes telles qu’elle : courageuses, fidèles et prêtes à servir la Nation sans hésitation. Aujourd’hui, cette même femme est confrontée à une persécution de la part de l’institution qu’elle a servie avec dévouement », a-t-elle déclaré.
“Dix ans de prison pour une accolade ?”
Prisca Manyala s’interroge sur la gravité réelle des faits reprochés à l’Adjudant Ebadjara, accusée de violation des consignes après qu’une photo et une vidéo d’elle en tenue militaire, aux côtés de son fiancé, ont été diffusées en ligne.
« Quelle est sa faute ? Quel acte répréhensible lui est reproché ? Simplement d’avoir été filmée lors d’un moment de bonheur personnel, sans son consentement. Pour cela, elle risque dix ans de prison. Dix ans pour une accolade entre époux ? Est-ce sérieux ? », s’indigne-t-elle.
L’activiste souligne que la scène capturée n’a eu lieu ni en mission, ni en contexte opérationnel, mais dans un studio photo, à des fins purement privées :
« Ce n’est que l’histoire d’une femme éprise d’amour, et pourtant une fidèle servante de la République. »
Un appel à l’humanité et à la justice
Face à ce qu’elle considère comme une injustice flagrante, Prisca Manyala a lancé un appel solennel au Commandant suprême des Forces armées, au Magistrat suprême, ainsi qu’à toutes les consciences citoyennes :
« Que la justice soit rendue avec équité. Que le droit et la dignité soient rétablis. Que l’honneur de cette patriote injustement salie soit restauré et protégé », a-t-elle plaidé.
Joséphine Mawete


