Trois autres individus suspectés d’être des bandits armés ont été brûlés vifs par une foule en colère ce mercredi 12 février à Goma. Ils sont accusés d’avoir tué un résident du quartier Mugunga, situé à l’ouest de la ville, dans la commune de Karisimbi.
La victime, Richard Kabambi, a été abattue à son domicile par des assaillants non identifiés, et les motifs de cet acte restent inconnus. Au moment du drame, les habitants ont réussi à capturer trois des agresseurs, qu’ils ont lynchés et incendiés, comme l’indique la société civile de Karisimbi.
Un autre présumé malfaiteur a également été tué et brûlé vif dans le même quartier alors qu’il tentait de racketter des habitants. Cela porte le bilan à cinq personnes tuées en une seule journée, comprenant quatre soupçonnés de vol et un civil.
« Il était en train de terroriser la population. Les hommes du M23 ont récupéré son arme », confie un habitant.
La situation à Goma est devenue alarmante, marquée par une recrudescence de la violence et de la criminalité, souvent liée à l’évasion récente de milliers de prisonniers de la prison centrale de Munzenze, en raison de l’offensive des rebelles M23/AFC. En moins d’une semaine, près de dix personnes ont perdu la vie à la suite de cette justice populaire, suscitant de vives inquiétudes quant à la sécurité dans une ville sous occupation du M23 depuis plus de deux semaines.
Des observateurs notent que cette flambée de criminalité pourrait être exacerbée par la présence incontrôlée d’éléments armés dans la ville et ses environs, y compris des wazalendos. Lors de sa récente intervention à la 37e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme, Bintou Keita, cheffe de la Monusco, a exprimé ses préoccupations face à l’augmentation de l’insécurité à Goma. Elle a souligné que la libération massive de détenus de la prison de Munzenze avait contribué à cette montée de la criminalité dans une région déjà fragilisée par l’insécurité.
La Rédaction


