
Pour la première fois, le Secrétaire général des Nations unies a clairement dénoncé le soutien des Forces rwandaises de défense (RDF) au groupe armé M23 via un communiqué officiel. António Guterres a fait entendre sa « condamnation la plus ferme » à l’égard de l’offensive du M23 et de ses avancées vers Goma, au Nord-Kivu, mettant en lumière l’implication des troupes rwandaises.
En l’espace de quarante-huit heures, trois Casques bleus ont tragiquement perdu la vie dans cette zone de conflit : deux soldats sud-africains et un Uruguayen, engagés au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUSCO). Par ailleurs, onze autres Casques bleus ont été blessés et reçoivent actuellement des soins à l’hôpital des Nations unies à Goma.
Dans un communiqué, le Secrétaire général exprime ses plus profondes condoléances aux familles des soldats disparus ainsi qu’aux gouvernements sud-africain et uruguayen. Il rend également un hommage ému à la bravoure de ces soldats de la paix, qui accomplissent leur mission avec un dévouement exemplaire.
António Guterres a souligné que les attaques à l’encontre du personnel des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre, appelant ainsi à une enquête rapide et à des poursuites contre les responsables.
Le chef de l’ONU a réaffirmé son appel au respect de l’accord de cessez-le-feu, exhortant le M23 à mettre fin « immédiatement à toute action hostile » et à se retirer des zones occupées. Il a également demandé aux Forces rwandaises de défense de cesser leur soutien au groupe armé et de quitter le territoire congolais.
La rédaction

