Suite à l’annulation de la rencontre tripartite du 15 décembre dernier entre Félix Tshisekedi, président de la RDC, Paul Kagame, président du Rwanda, et João Lourenço, président de l’Angola, le processus de paix de Luanda connaît une impasse. Face à cette situation, des initiatives internationales et régionales se multiplient pour rétablir le dialogue entre les parties.
Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a récemment échangé avec Félix Tshisekedi, réaffirmant le soutien des États-Unis au processus de paix. « Le Secrétaire d’État a salué l’engagement du Président Tshisekedi envers le processus de Luanda et ses efforts pour instaurer la paix dans l’Est de la RDC », a rapporté Matthew Miller, porte-parole du Département d’État, via X (anciennement Twitter).
Par ailleurs, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la Mauritanie et de l’Union africaine, a discuté avec João Lourenço des priorités régionales, incluant la crise en RDC. Lors de cet échange, João Lourenço a fait le point sur les progrès et les défis rencontrés dans le cadre du processus de Luanda, selon la présidence angolaise.
Malgré l’impasse actuelle, les États-Unis demeurent optimistes. Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, a exhorté à la tenue d’une nouvelle rencontre sous la médiation angolaise. S’exprimant au Conseil de sécurité de l’ONU le 20 décembre, elle a condamné les offensives du M23 dans le Nord-Kivu, attribuées au soutien des Forces de défense rwandaises (RDF).
Cependant, la situation reste tendue. Kigali insiste sur une négociation entre Kinshasa et le M23 avant toute signature d’un accord de paix, une option catégoriquement rejetée par le gouvernement congolais. « Nous ne négocierons jamais avec le M23 », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais. Selon lui, le refus de Paul Kagame de participer à la tripartite de Luanda confirme son rôle dans le soutien au M23.
Sur le terrain, les affrontements se poursuivent entre les FARDC et le M23, malgré un cessez-le-feu signé en août dernier. Face à ces défis militaires, Félix Tshisekedi a réorganisé la hiérarchie des FARDC, espérant renforcer les performances des forces armées congolaises. Kinshasa observe déjà des signes d’amélioration et espère renverser la dynamique actuelle, toujours dominée par la coalition M23-AFC-RDF.
Cette mobilisation internationale et régionale souligne l’urgence de trouver une solution durable pour rétablir la stabilité dans l’Est de la RDC.


