En réponse à l’appel du Président Félix Tshisekedi, une mobilisation financière et logistique sans précédent a été initiée pour soutenir l’effort de guerre face à l’agression rwandaise. Sous la coordination du Ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, les entreprises publiques et mixtes ont apporté une contribution majeure, réunissant un total de 25 millions de dollars américains.
Parmi les acteurs clés de cette collecte, la Gécamines s’est distinguée par une participation spéciale. En plus du soutien financier, des produits pétroliers ont été mis à disposition, ainsi qu’une logistique spécifique permettant d’acheminer du carburant de Kinshasa jusqu’à Kisangani, un point stratégique dans le dispositif d’approvisionnement des forces engagées sur le terrain.
Cependant, alors que cette mobilisation témoigne d’un engagement national pour la défense du pays, elle soulève également une question essentielle : celle de la transparence dans l’utilisation des fonds. Si l’urgence de la situation justifie des mesures exceptionnelles, il est impératif que ces ressources soient utilisées de manière efficiente et traçable, afin qu’elles profitent réellement aux opérations militaires et aux populations affectées par le conflit.
Le défi ne réside donc pas uniquement dans la mobilisation des moyens, mais aussi dans la capacité des autorités à garantir une gestion rigoureuse et responsable. Dans un contexte où la guerre pèse déjà lourdement sur l’économie nationale, chaque dollar doit être investi à bon escient pour éviter toute dérive et assurer un impact concret sur le terrain.
Alors que le pays fait face à l’une des crises sécuritaires les plus graves de son histoire récente, la transparence et la redevabilité doivent être au cœur de l’action gouvernementale. Car au-delà du soutien financier, c’est la confiance des Congolais dans les institutions qui est en jeu.
Lydia Mangala


