Ce mardi, la ville d’Inongo, capitale de la province de Mai-Ndombe, a été le théâtre d’une manifestation violente orchestrée par des enseignants en quête du paiement de leurs salaires. De nombreux actes de vandalisme ont eu lieu, visant principalement les locaux de la Caritas ainsi que ceux de la Direction nationale de contrôle et de paie des enseignants (DINACOPE).
Selon des témoignages, des jets de pierres ont provoqué des dommages considérables aux installations de la Caritas, responsable de la paie des enseignants. Parmi les dégâts, une quincaillerie, un bâtiment en construction, un panneau d’affichage et une centrale photovoltaïque ont été gravement endommagés.
Le directeur de la Caritas à Inongo a exprimé son indignation face à ces violences, les qualifiant de comportements inacceptables de la part de professionnels de l’éducation, censés incarner des valeurs éthiques. Il a souligné que l’organisation n’est pas responsable des retards de paiement et que les enseignants ont été injustement accusés de bloquer les salaires du mois de décembre. Il a précisé que la Caritas n’avait pas encore reçu les fonds nécessaires de l’État, ce qui impacte directement leur capacité à rémunérer les enseignants.
La DINACOPE a également subi les conséquences des excès des manifestants, avec des dommages notables aux installations provinciales, y compris des équipements informatiques, des portes et un véhicule. Le directeur provincial a fait savoir que ces actes compliquent le traitement des dossiers nécessaires à la gestion des enseignants dans les territoires d’Inongo et de Kiri.
En réaction à ces violences, une plainte a été déposée et un représentant du ministère public a été dépêché sur les lieux pour évaluer les dégâts. La tension à Inongo perdure depuis plusieurs semaines, les enseignants ayant déjà exprimé leur mécontentement face à des salaires partiels, n’ayant reçu que les versements de novembre, alors que deux mois restaient dus. Ils avaient menacé de déclencher une grève jusqu’à ce que l’intégralité de leurs salaires soit versée.
Lydia Mangala

