C’est dans l’atmosphère vibrante de la capitale congolaise qu’UNESCO, via son programme Man and the Biosphère (MAB), a réuni à Kinshasa les acteurs clés, représentants gouvernementaux, gestionnaires des réserves, chercheurs, ONG et communautés riveraines, pour définir collectivement les grandes lignes du plan d’action 2025 en faveur des réserves de Luki et Yangambi.
Lancé en 1971, le programme MAB établit une base scientifique pour renforcer la relation entre l’homme et son environnement.
Des défis à relever, des solutions à co-construire
Les participants ont dressé un constat sans concession : pression démographique croissante entraînant l’empiètement sur les forêts, braconnage endémique privant la faune de ses espèces emblématiques, et manque criant d’équipements (véhicules tout-terrain, drones, kits GPS) et de formation technique pour assurer une surveillance efficace.
Face à ces enjeux, ils ont recommandé de :
– Renforcer des capacités par des formations régulières et des échanges de bonnes pratiques avec d’autres réserves africaines.
– Doter en matériel adapté, depuis les kits de suivi de la faune jusqu’aux drones de patrouille.
– Impliquer des communautés via l’écotourisme local et des programmes de sensibilisation dans les écoles et associations.
Vers une économie verte ancrée localement
Le plan d’action validé s’articule autour de trois axes :
– Conservation de la biodiversité, campagnes anti-braconnage et suivi systématique des espèces menacées.
– Développement durable et économie verte, promotion de filières agroforestières, apiculture et artisanat écologique, notamment portés par les femmes et les jeunes.
– Gouvernance participative, création de comités mixtes État-communautés et mise en place d’un observatoire national des réserves de biosphère.
« Ces sites sont des symboles d’espoir pour un avenir où l’homme et la nature coexistent en harmonie », a souligné Patrick Mambo-Leo, secrétaire général à l’Environnement, appelant chacun à devenir ambassadeur de ce patrimoine exceptionnel.
Il faut retenir que cet élan national s’inscrit par ailleurs dans une dynamique mondiale : l’UNESCO a lancé le 16 décembre 2024 une consultation publique pour façonner la nouvelle stratégie MAB 2026–2035.
Lydia Mangala


